Les athlètes qui convergent vers Vancouver en prévision des Jeux olympiques pourraient se faire accueillir de façon quelque peu particulière, alors qu'on leur demandera de retrousser leurs manches, ou encore de rouler leur pantalon vers le haut. Il ne s'agit pas d'un rite d'initiation étrange; il s'agit plutôt d'un contrôle antidopage.

Dans les jours qui précèdent le début des célébrations olympiques, beaucoup d'athlètes sont contactés par l'Agence mondiale anti-dopage, leur comité national olympique ou leur fédération sportive internationale, qui tentent de bannir les substances interdites.

Certains athlètes pourraient avoir à passer des tests de dépistage plus d'une fois et ceux qui participent à des épreuves où le dopage y est reconnu pour y être plus courant, seront plus spécialement visés. Ce sera par exemple le cas des fondeurs ou des biathloniens. À l'inverse, ceux qui participent aux épreuves de curling ne devraient pas être inquiétés.

Ces tests seront réalisés pour tenter de contrer de potentiels tricheurs, qui pourraient se doper à la dernière minute avec des stéroïdes ou de l'érythropoïétine (EPO) et compétitionner avec des athlètes propres.

Certaines personnes croient que d'importants progrès ont été accomplis dans la lutte contre le dopage.

C'est notamment le cas de Dick Pound, un influent membre de longue date du Comité international olympique. «Je crois que les athlètes propres gagnent» a indiqué le président fondateur de l'Agence mondiale antidopage.

«Je crois que l'utilisation de substances par des méthodes de plus en plus poussées se prêtent à des contrôles de plus en plus sophistiqués», a-t-il ajouté, ajoutant du même souffle que «ce n'est plus le «Far West» comme auparavant».

Malgré tout, la période précédant de près les Jeux est un moment particulièrement critique dans le bras de fer qui continue entre les athlètes qui se dopent et ceux qui tentent d'éradiquer ce genre de comportement.