Alors que les jours passent et que le monde s'approche petit à petit de l'ouverture des Jeux olympiques de Vancouver, certains athlètes qui se battent toujours pour obtenir une place au sein de la délégation canadienne sentent que cette opportunité unique est en train de leur glisser entre les doigts.

Ryan Blais, un skieur acrobatique, est l'un des athlètes dans cette situation. Il aura besoin de bons résultats lors des deux prochaines étapes de la Coupe du monde pour mériter son poste à Vancouver.

«Je suis autant nerveux qu'anxieux, a commenté Blais, mardi. C'est certain qu'il y aura des athlètes qui représentent des espoirs de médaille qui ne pourront être membres de l'équipe canadienne.

«C'est la nature de la bête.»

L'équipe de ski acrobatique canadienne n'annoncera pas ses sélections avant le 25 janvier, soit seulement 17 jours avant l'ouverture des Jeux olympiques (JO), le 12 février.

Patinage Canada révélera l'identité des athlètes qui participeront aux JO dimanche, à l'issue des championnats canadiens.

D'autres disciplines maintiennent leurs athlètes dans l'incertitude, comme le ski de fond (22 janvier), le biathlon et la planche à neige (25 janvier), le saut à skis et le combiné nordique (26 janvier), Canada Alpin et le bobsleigh/skeleton (27 janvier) et le biathlon (28 janvier).

Par ailleurs, certains athlètes sont fixés sur leur sort depuis des lunes. C'est le cas de l'équipe de patinage de vitesse courte piste, qui a été formée en août dernier.

Le dévoilement le plus attendu - et le plus controversé - a été celui de l'équipe masculine de hockey sur glace, qui s'est produit le 30 décembre.

«Nous avons passé des heures à débattre, avait dit le directeur exécutif d'Équipe Canada, Steve Yzerman. Nous avons dû laisser d'excellents joueurs de côté. Nous sommes néanmoins confiants de la qualité de l'équipe que nous avons formée.»

L'équipe de patinage de vitesse longue piste a pour sa part été dévoilée plus tôt cette semaine.

Certaines fédérations olympiques attendent cependant jusqu'à la limite avant d'annoncer leurs sélections.

Cela peut aider des athlètes comme Jan Hudec, un skieur alpin qui tente de rattraper le temps perdu à la suite de sa cinquième opération majeure à un genou. Il aura besoin d'un top 12 en fin de semaine lors de l'épreuve de la Coupe du monde de Wengen, en Suisse, pour s'assurer d'un laissez-passer pour Vancouver.

Le Canada peut aussi envoyer 18 skieurs acrobatiques aux JO de Vancouver. Ce nombre inclut un maximum de quatre athlètes pour chacune des disciplines masculines et féminines - les bosses, les sauts acrobatiques et le ski cross.

Jusqu'à présent, seuls trois athlètes sont assurés d'être de la partie à Whistler: la championne en titre des bosses Jennifer Heil, Steve Omischl en sauts acrobatiques et Ashleigh McIvor en ski cross.

Blais connaît la douleur de rater les JO.

En 2006, il avait remporté la dernière compétition de sauts acrobatiques avant les JO de Turin mais n'avait pas été retenu au sein de l'équipe canadienne. Il s'était fait voler la dernière place disponible par son coéquipier Jeff Bean, qui avait terminé deuxième et disposait de plus de points au classement général.

«C'est stressant d'être un athlète, a confié Blais. C'est stressant pour la famille, les amis et n'importe quelle personne qui tente de prévoir si vous allez participer aux Jeux olympiques pour acheter des billets.»