À peine la flamme olympique est-elle arrivée au pays que les partis d'opposition soulignent déjà des ratés quant au niveau de bilinguisme des Jeux de Vancouver.

Alors que trois membres du Comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques d'hiver de 2010 à Vancouver (COVAN) étaient de passage à Ottawa pour témoigner au comité parlementaire des langues officielles, les députés de l'opposition ont soulevé le travail qu'il reste à faire afin de s'assurer que les Jeux d'hiver soient réellement bilingues.

Et le coup d'envoi des Jeux, avec l'arrivée de la flamme en sol canadien la fin de semaine dernière, a été un mauvais départ, ont déploré le Nouveau Parti démocratique (NPD) et le Bloc québécois.

Le critique du NPD en matière de langues officielles, Yvon Godin, a souligné qu'il lui avait été impossible de visionner les cérémonies en français. Il s'inquiète donc de ne pas pouvoir suivre le relais de la flamme, qui parcourra 45 000 kilomètres, dans sa langue.

Le bilinguisme n'est d'autre part pas non plus acquis en ce qui concerne la signalisation, notamment dans la ville de Richmond, qui refuse de payer la facture d'un affichage dans les deux langues officielles.

Même constat du côté de l'aéroport de Vancouver, où certains députés ont affirmé avoir eu du mal à être servis en français il y a quelques jours.

Les partis d'opposition ont par ailleurs également accusé les conservateurs de faire preuve de partisanerie. Le libéral Pablo Rodriguez a indiqué que la flamme olympique s'arrêterait dans une vingtaine de comtés des partis néo-démocrate, libéral et bloquiste, mais dans 126 circonscriptions conservatrices.

Quant aux députés des comtés visités, l'opposition s'inquiète de la place qu'on leur accordera pour participer aux cérémonies.

La députée néo-démocrate d'un comté de Vancouver, Jean Crowder, n'as pas pu demeurer sur scène plus d'une dizaine de secondes, samedi dernier. Seuls le premier ministre Stephen Harper et le ministre d'état aux Sports, Gary Lunn, étaient sur scène pour la durée de la cérémonie.