Le Belge Eddy Merckx, quintuple vainqueur du Tour de France, affirme qu'«on peut gagner le Tour sans dopage», dans un entretien au journal Le Parisien/Dimanche.

«Quand on voit les déclarations de certains, c'est malheureux. Il ne faut pas mettre tout le monde sur le même plan. On peut gagner le Tour sans dopage», assure Eddy Merckx.

Et l'ancien champion d'expliquer : «Aujourd'hui, avec le passeport biologique, les gens qui trichent ne passent plus à travers. De notre temps, il n'existait pas de produits qui augmentaient les prestations.»

L'Américain Lance Armstrong, déchu de ses sept Tours de France pour dopage, juge pour sa part dans un entretien au journal Le Monde, la veille du départ de la centième édition de la Grande Boucle, «impossible de gagner le Tour de France sans dopage».

À la question, en voulez-vous à Lance Armstrong? Eddy Merckx répond : «Je ne sais pas si je lui en veux...» avant de poursuivre : «Il a eu la malchance d'être dans cette période-là, où la médecine a pris le dessus. Il a eu beaucoup de mérite. Je l'ai rencontré après son cancer. Je sais qu'il a vu la mort...»

Merckx espère que la question du dopage «va vite passer» car elle «ne favorise pas la fête» de cette 100e édition de la Grand Boucle.

«Le Tour ne mérite pas ça. On en veut toujours au cyclisme», déplore le Belge et «c'est ça qui est malheureux», regrette-t-il.

Eddy Merckx, 68 ans, vainqueur du Tour de France en 1969, 1970, 1971, 1972, 1974, qui se remet d'une opération du coeur, en mars, avec la pose d'un stimulateur cardiaque, reconnaît que «Le Tour, c'est la plus belle victoire de ma carrière» et «l'épreuve la plus importante du cyclisme.»

La centième édition du Tour de France a débuté hier avec la première étape disputée en Corse entre Porto-Vecchio et Bastia (213 km) et remportée au sprint par l'Allemand Marcel Kittel (Argos) qui a endossé le maillot jaune.