Frank Schleck a déclaré que l'échantillon B a confirmé qu'il a échoué un contrôle antidopage à un diurétique lors du Tour de France.

Le cycliste du Luxembourg maintient toutefois qu'il n'a rien fait d'illégal.

«Le résultat de l'échantillon B est positif, mais pour moi ça ne change rien, a commenté Schleck par voie de communiqué. Je sais que je n'ai rien fait de mal!»

Le meneur de l'équipe RadioShack Nissan Trek a été retiré du Tour de France mardi après que l'Union cycliste internationale (UCI) eut indiqué qu'il avait échoué un contrôle antidopage le 14 juillet.

Le premier contrôle positif de Schleck, qui a terminé troisième au Tour de France 2011, a entaché la course de cette année, et ravivé les allégations de dopage qui ternissent depuis longtemps déjà l'image de la discipline.

Après le premier contrôle, Schleck avait déclaré que si l'échantillon B confirmait la validité du premier, alors une plainte serait déposée «contre une personne indéterminée pour empoisonnement».

Il n'a fait aucune mention d'empoisonnement ou de poursuite dans le communiqué de vendredi, mais a ajouté qu'il était déterminé à trouver comment un diurétique, le Xipamide, avait abouti dans son système.

«Puisque je n'ai rien pris, j'assume que ça vient de quelqu'un d'autre», a expliqué Schleck, suggérant qu'il aurait pu avoir consommé une substance interdite «à cause d'une contamination accidentelle, ou par quelque chose d'autre qui m'est inconnu pour l'instant».

Le coureur a précisé qu'il avait assisté à l'analyse de l'échantillon B au laboratoire antidopage de l'AMA à Chatenay-Malabry, au sud de Paris. Après avoir appris que le contrôle était positif, Schleck a juré de «poursuivre (mon) enquête afin de savoir comment cette substance est entrée dans (mon) corps».

Il occupait la 12e place au classement général mardi, à neuf minutes et 45 secondes du meneur Bradley Wiggins, à l'occasion d'une rare journée de repos au Tour de France.

Un diurétique fait partie des substances spécifiées et n'entraîne pas de suspension provisoire, d'après les règles de l'UCI.

Les règlements de l'Agence mondiale antidopage (AMA) classent le Xipamide parmi les «substances spécifiées», c'est-à-dire parmi celles où il est admis que sa consommation ait pu être faite accidentellement ou sans intention d'améliorer les performances sportives.

Les athlètes qui sont reconnus coupables de dopage sportif prennent habituellement des diurétiques comme le Xipamide afin de masquer des drogues de performance, ou comme supplément pour la perte de poids, selon le «Dictionnaire du dopage» de Jean-Pierre de Mondenard, un expert français.

Les suspensions pour de telles substances sont souvent plus courtes, et les athlètes ont de meilleures chances de démontrer qu'ils ne comptaient pas l'ingérer ou augmenter leurs performances.