Le Français Pierrick Fédrigo (FDJ-BigMat) a remporté la 15e étape du Tour de France, lundi, à Pau (Pyrénées-Atlantiques), où le Britannique Bradley Wiggins (Sky) a conservé le maillot jaune.

Fédrigo, déjà vainqueur à Pau en 2010, a devancé au sprint l'Américain Christian Vande Velde, son dernier compagnon d'une échappée qui a pris forme à une centaine de kilomètres de l'arrivée.

Thomas Voeckler a pris la troisième place, à une douzaine de secondes, devant le Danois Nicki Sörensen. Le Belge Dries Devenyns s'est classé cinquième devant un autre Français, Samuel Dumoulin.

Le peloton a franchi la ligne avec un retard approchant douze minutes.

Fédrigo a signé le quatrième succès français depuis le départ après ceux de Thibaut Pinot à Porrentruy (Suisse), Thomas Voeckler à Bellegarde-sur-Valserine, Pierre Rolland à La Toussuire.

Le natif de Marmande, qui est âgé de 33 ans, a gagné pour la quatrième fois dans le Tour après Gap en 2006, Tarbes en 2009 et Pau 2010. Il dispute la Grande Boucle pour la 9e fois.

«C'est incroyable !», s'est exclamé le vainqueur du jour. «La dernière fois que j'ai gagné, c'était ici (à Pau). Quand on est sur le Tour, il faut avoir une bonne étoile. Il y a des jours où l'on sent qu'il peut se passer quelque chose. Plus on se rapprochait de l'arrivée, plus j'étais motivé».

Le coureur du Sud-Ouest avait dû renoncer au Tour l'an passé.

«Je souffrais de la maladie de Lyme, qui est causée par le virus de la tique. On l'attrape dans les champs, dans les bois. J'ai été handicapé pendant six mois. Je suis revenu sur le travail, l'envie», a ajouté Fédrigo.

Cette étape de 158,5 kilomètres, de la Gascogne au pied des Pyrénées, a été animée en permanence dès son départ par une succession d'attaques.

Le peloton, malgré le souhait des coéquipiers du maillot jaune, le Britannique Bradley Wiggins, de calmer le jeu, a mené la chasse (46 km dans la première heure), avant de finir par se relever vers le 60e kilomètre.

L'échappée de quatre coureurs (Voeckler, Fédrigo, Dumoulin, Vande Velde, Devenyns) a été renforcée ensuite par le Danois Nicki Sörensen qui a dû conduire une course-poursuite d'une vingtaine de kilomètres.

Les équipiers de l'Allemand Andre Greipel (vainqueur de trois étapes au sprint depuis le départ) ont entamé une poursuite, quand l'écart a atteint six minutes et demie (Km 79), avant de se relever et laisser faire l'échappée.

Une série d'abandons a été enregistrée sous le soleil du Sud-Ouest, à la veille de la seconde journée de repos.

Le Français Sylvain Chavanel, malade, a mis pied à terre dès le 13e kilomètre. Il a été imité ensuite par deux coureurs français de l'équipe Europcar, Vincent Jérôme et Giovanni Bernaudeau, le Néerlandais Kenny Van Hummel, l'Australien Brett Lancaster et le Bélarusse Yauheni Hutarovich.