Fränk et Andy Schleck, respectivement 2e et 4e du Tour de France, se sont étonnés lundi de la stratégie d'attente adoptée par leurs rivaux, particulièrement Cadel Evans et Alberto Contador.

Évoquant en conférence de presse les cas de Cadel Evans (3e) et Alberto Contador (7e), deux concurrents dans la perspective du contre-la-montre de Grenoble à la veille de l'arrivée du Tour sur les Champs-Elysées, Fränk Schleck a remarqué: «Parfois, on a l'impression qu'ils attendent le contre-la-montre».

«Il n'y a que Leopard (leur équipe) et les frères Schleck qui ont pris des initiatives jusqu'à présent. On anime la course, eux attendent le contre-la-montre. S'il continue à attendre comme ça, Cadel sera dangereux. Je ne critique pas Cadel, c'est son droit, c'est sa tactique. Si j'étais dans sa position, peut-être que je ferai pareil», a-t-il souligné.

«On est déçu que tout le monde (dans le peloton) ne regarde que nous. Je ne veux pas me fâcher avec qui que ce soit mais ça me déçoit un peu que tout le monde attende que les Leopard prennent la course en main», a-t-il ajouté.

Interrogé, son frère a affirmé ne pas avoir été «déçu» par l'attitude dans les Pyrénées de Contador, qui souffre de douleur à un genou: pour attaquer, «il faut avoir les jambes», a estimé Andy Schleck.

«C'est vrai que si j'étais Cadel ou même Alberto, pourquoi je prendrais des risques alors que je peux récupérer du temps sur le contre-la-montre?», a-t-il poursuivi.

«Mais au final, le contre-la-montre est difficile, il ne faut pas trop jouer là-dessus non plus. Je ne pense pas qu'on (Fränk et lui) va perdre plusieurs minutes à Grenoble», a-t-il prévenu.