Le Luxembourgeois Andy Schleck a souligné lundi en conférence de presse que le «Tour de France commence vraiment dans les Pyrénées» que le peloton abordera à partir de jeudi, après une première semaine de course «très dure».

Q: Vous allez enfin aborder la haute montagne et la lutte pour la victoire finale...

R: «Le Tour commence vraiment dans les Pyrénées. Hier (dimanche) et les jours avant, j'étais fatigué. Même sans la haute montagne, ça a été une première semaine très dure, peut-être la plus dure que j'ai connue dans le Tour. Il n'y a pas besoin de montagne pour que la course soit difficile, ce sont les coureurs qui la rendent dure. Surtout sur les routes qu'on a eues cette semaine, ce n'était pas optimal. On a dépensé beaucoup d'énergie pour rester devant et éviter les problèmes. Mais la bataille pour le classement général commence toujours dans la haute montagne.»

Q: On avait quelques doutes sur votre forme après le Tour de Suisse. Comment vous sentez-vous après une semaine de course?

R: «Pour le moment, je suis 6e du classement général. 5e? 6e? (5e ndlr) Je ne sais même pas... (sourire). On a fait beaucoup d'étapes nerveuses et dures et je suis toujours devant, c'est un signe que je suis en bonne forme. Le Tour de Suisse, c'est le Tour de Suisse. On est au Tour de France, quatre semaines plus tard, et je me sens bien.»

Q: Et vous comptez 1 minute et 30 secondes d'avance sur Contador...

R: «Bien sûr, ce n'est pas un désavantage! C'était une première semaine qui ne nous convenait pas très bien, voire pas du tout. On a une bonne équipe et on a aussi eu de la chance. On n'a pas encore attaqué et on est dans une super bonne position pour le moment.»

Q: Contador se plaint de douleurs à un genou. Est-ce un avantage?

R: «Je n'en ai pas entendu parler. Il n'a pas eu de chance. Hier (dimanche), il a est tombé bêtement, il s'est emmêlé son guidon dans la selle de Karpets. Mais ça ne change rien pour moi. Il y a d'autres coureurs que lui.»

Q: On a vu tout de même plusieurs des leaders d'équipe chuter ou abandonner. Cela resserre-t-il votre duel avec Contador?

R: «C'est difficile à dire. On a vu Gesink qui a eu une chute très dure et qui a souffert. Mais il y a une journée de repos (lundi), puis mardi et mercredi, ce n'est pas trop dur. Il y a des coureurs comme lui ou Levi Leipheimer, même s'il a un peu de retard, ou Klöden... Ce n'est pas un duel entre Alberto et moi. Il y a aussi mon frère (Frank) qui est super bien. Je pense qu'on va avoir cinq, six coureurs qui se battront pour la victoire finale.»

Q: On a aussi vu un Cadel Evans très offensif, généreux...

R: «C'est normal. Si j'avais les jambes de gagner une étape, je l'aurais gagnée. Aucun coureur refuse de gagner une étape ou de prendre le maillot jaune. S'il gagne ou fait deuxième, je ne pense pas qu'il laisse de la force. C'est une bonne tactique. Il a une équipe très forte autour de lui. On a un Cadel très fort, peut-être le plus fort de ces dernières années.»

Q: Aura-t-on une idée du vainqueur du Tour jeudi après Luz-Ardiden?

R: «Pas du tout. Les Pyrénées sont dures. Luz-Ardiden, c'est la plus dure des deux étapes pyrénéennes, même s'il y aura aussi une grande sélection au Plateau de Beille (samedi). Il y a les Alpes qui arrivent ensuite. Même si tu as dix minutes d'avance, avec le Galibier et l'Alpe d'Huez, tout peut changer. On peut vraiment avoir des surprises dans les Alpes.»