L'Espagnol Joaquin Rodriguez (Katusha) a remporté, vendredi, la 12e étape du Tour de France, disputée sur 210,5 km entre Bourg-de-Péage et Mende et marquée par l'accélération finale d'Alberto Contador (Astana).

L'Espagnol, double vainqueur de l'épreuve, est arrivé deuxième de l'étape en reprenant dix secondes sur son rival luxembourgeois Andy Schleck (Saxo Bank). La bataille pour le maillot jaune est donc plus que jamais l'affaire des deux hommes.

Il aura donc fallu attendre les derniers kilomètres de cette étape entre Drôme et Lozère pour voir les choses s'animer. Le juge de paix: la montée Laurent-Jalabert (ex-côte de la Croix Neuve) à Mende avec quelque deux kilomètres à 10 pour cent.

Pour son premier Tour, c'est Rodriguez qui a allumé la mèche dans l'ascension à l'approche de l'arrivée, poussant Contador à contrer avec une grosse accélération en distançant Schleck dans la foulée.

Le duo Contador-Rodriguez a dépassé Alexandre Vinokourov (Astana) au sommet de la côte.

Le coureur de la Katusha a laissé Contador mener le train, avant de le dépasser à moins de 100 mètres de l'arrivée et de décrocher sa première victoire sur la Grande Boucle. Derrière, Andy Schleck a franchi la ligne au cinquième rang avec 10 secondes de retard. Sa priorité en tête du classement général est réduite à 31 secondes sur le meneur de l'équipe Saxo Bank.

«J'ai anticipé une éventuelle attaque d'Alberto Contador et quand il m'a dépassé, j'ai réussi à le suivre, a mentionné Rodriguez, vainqueur du Tour de la Catalogne en avril. Je me savais capable de tenir tête à Alberto.»

Le Canadien Ryder Hesjedal, membre du quatuor qui s'était détaché à une cinquantaine de kilomètres de l'arrivée, a souvent animé l'étape de la journée, comme il l'avait fait lors de la troisième étape. Mais il a été rattrapé dans les derniers kilomètres. Il se retrouve désormais au 13e rang du classement général, à 6:25 du maillot jaune.

Le Torontois Michael Barry occupe le 89e rang.

Rodriguez a mentionné qu'il avait bien fait aux Tours d'Italie et d'Espagne dans le passé, mais «j'avais besoin de gagner dans le cadre de la plus grande course du monde», en référence au Tour de France.

«Cette étape, je l'avais cochée mais je savais que ce serait difficile. Je connais cette côte depuis le dernier Paris-Nice et j'étais revenu spécialement la reconnaître depuis. Le but était de résister à l'attaque de Contador et ensuite de gagner parce que je me savais plus rapide que lui.»

Samedi, la 13e étape longue de 196 km emmènera les coureurs de Rodez (Aveyron) à Revel (Haute-Garonne).

Les choses sérieuses reprendront dimanche avec une étape pyrénéenne marquée par l'ascension du col de Port de Pailhères (hors catégorie).