Lance Armstrong s'est dit prêt à collaborer si «une enquête juste», et non pas «une chasse aux sorcières», est menée à la suite des accusations de dopage à son endroit et à l'endroit de son ancienne équipe.

Armstrong a réagi, mercredi, à des rapports d'une enquête fédérale américaine évoquant la possibilité que le cycliste américain et ses anciens associés aient commis des fraudes et des infractions en matière de dopage. Il a commenté le dossier avant le début de la 10e étape du Tour de France.

Selon le New York Times, les autorités américaines ont émis des sommations à comparaître devant un grand jury à la suite des accusations lancées par le cycliste américain Floyd Landis.

Landis, qui s'est fait enlever son titre de champion du Tour de France de 2006 pour dopage, a déclaré que la consommation de substances interdites était chose courante au sein de l'équipe U.S. Postal, quand il était le coéquipier d'Armstrong.

«Comme je l'ai dit, tant et aussi longtemps qu'il y aura une enquête juste, crédible et légitime, nous serons heureux de collaborer, mais je ne vais pas participer à une quelconque chasse aux sorcières, a déclaré le septuple vainqueur du Tour de France. J'ai fait trop de bonnes choses pour trop de gens.»

Armstrong a fait savoir qu'il n'avait pas reçu de sommation à comparaître, et que l'enquêteur en chef Jeff Novitzky n'avait pas communiqué avec lui. Il a dit ne pas avoir eu vent que d'autres coureurs avaient reçu une sommation.

Armstrong a avancé que des histoires continuent d'être communiquées aux médias parce que des gens lui en veulent. Il a remis en question la pertinence de l'enquête.

«Les contribuables américains auraient-ils l'impression qu'il s'agit d'une juste dépense de leur taxes?, a-t-il dit. C'est à eux de décider.»

Armstrong a déclaré, par le passé, qu'on ne peut croire ce que dit Landis. Celui-ci a récemment admis s'être dopé après avoir tout nié pendant des années. Armstrong a par ailleurs dit ne pas avoir connaissance d'autres coureurs ayant avancé des accusations semblables à son endroit.

«Je ne crois pas que le gouvernement va bâtir un dossier à partir de Floyd Landis, a souligné Armstrong, qui n'a jamais échoué à un test antidopage. Il a perdu sa crédibilité il y a longtemps.»

Armstrong a affirmé qu'une telle enquête devrait être menée par l'UCI (la fédération internationale de cyclisme) ou encore l'Agence mondiale antidopage.

«Si vous croyez qu'un athlète a enfreint les règles - ceci n'est pas du baseball, ni du football... Nous avons un organisme qui régit cela, a-t-il noté. J'ai eu droit à 500 contrôles antidopage durant ma carrière. L'Agence antidopage des États-Unis régit cela, tout comme l'UCI et l'AMA. Il y a une agence qui est responsable de cela. Je n'ai aucune réticence à respecter leurs règles.»

Armstrong a souvent nié toute implication en matière de dopage et il l'a encore répété, mercredi.

«Tant et aussi longtemps que je vivrai, je vais le nier, a-t-il dit. Absolument d'aucune façon ai-je forcé des gens, encouragé des gens, dit à des gens, aidé des gens, facilité... Absolument pas. À 100%.»