(Tokyo) Les organisateurs des Jeux olympiques de Tokyo ont révélé qu’ils ont été encouragés par la tenue d’une rencontre de gymnastique le week-end dernier et qu’ils sont maintenant prêts à organiser des épreuves tests au début de l’année prochaine.

La rencontre de dimanche a réuni 22 athlètes russes, chinois et américains entrant au Japon et compétitionnant à Tokyo avec quelques milliers de spectateurs présents.

Hidemasa Nakamura, responsable de la réalisation des Jeux de Tokyo, a précisé lors d’un point de presse en ligne que des plans sont actuellement en cours d’élaboration pour d’autres épreuves tests à partir de mars. Cependant, il n’a pas précisé quelle forme cela pourrait prendre ou si des athlètes non japonais seraient invités.

« Nous discutons de la manière de traiter la COVID-19 avec le gouvernement japonais et le gouvernement métropolitain de Tokyo, a-t-il dit. Dès le début de l’année prochaine, nous commencerons les opérations et organiserons des tests en mars. »

La tenue des Jeux olympiques et paralympiques de Tokyo reportés sera beaucoup plus difficile qu’une épreuve d’une journée avec quelques dizaines d’athlètes. Les rapports ont indiqué qu’aucun membre du personnel ou d’athlètes n’a été testé positif pour le virus lors de la compétition.

Les gymnastes qui sont entrés au Japon ont d’abord été mis en quarantaine à domicile. À Tokyo, ils ont été isolés dans des chambres d’hôtel, interdits de tourisme et testés quotidiennement pour la COVID-19.

Les responsables olympiques de Tokyo, le Comité international olympique et le gouvernement japonais tentent de convaincre le monde que les Jeux reportés peuvent s’ouvrir le 23 juillet malgré beaucoup d’incertitude avec la pandémie en cours.

Le président du CIO, Thomas Bach, devrait se rendre à Tokyo plus tard ce mois-ci pour accentuer cette idée, en particulier auprès du public et des commanditaires locaux qui ont investi plus de trois milliards US pour organiser les Jeux. Bach a annulé un voyage le mois dernier en Corée du Sud en raison de la résurgence du virus en Europe.

Les Jeux olympiques impliqueront 11 000 athlètes de 206 nations et territoires en compétition pendant plus de deux semaines. Les Jeux d’été attirent également généralement des dizaines de milliers d’officiels, juges, entraîneurs, membres des médias, diffuseurs, commanditaires et dignitaires.

Les Jeux paralympiques impliqueront ensuite 4400 athlètes.

On ne sait pas combien d’amateurs seront autorisés sur les sites, et si des spectateurs non japonais seront autorisés à y assister.

Soulagement

Nakamura a été interrogé sur les nouvelles selon lesquelles la pharmaceutique Pfizer a révélé que les premières données sur un vaccin suggéraient qu’il pourrait être efficace à 90 % pour prévenir la COVID-19.

« Bien sûr, j’ai entendu les nouvelles concernant le vaccin et je pense que tout le monde a ressenti un soulagement, a déclaré Nakamura. On peut en dire autant du comité d’organisation. Mais ce que nous faisons en ce moment, ce n’est pas de penser au vaccin parce que nous n’avons pas encore de vaccin, mais plutôt de nous concentrer sur les tests, la distanciation sociale et aussi la coopération entre les athlètes et les autres parties prenantes. »

Le Japon a relativement bien réussi à contenir la COVID-19 avec environ 1800 décès attribués au virus. Le problème sera d’ouvrir les frontières aux régions où le virus sévit.

Les Jeux olympiques se révèlent très coûteux. Les organisateurs disent dépenser environ 12,6 milliards pour préparer les Jeux. Mais un audit gouvernemental indique que c’est le double. Tout sauf 5,6 milliards est de l’argent public. En outre, le coût du retard au Japon est estimé entre 2 et 3 milliards supplémentaires.

Une étude de l’Université d’Oxford indique que ce sont les Jeux olympiques d’été les plus coûteux jamais enregistrés.