(Londres) Le président de la Fédération internationale d’athlétisme Sebastian Coe a exhorté lundi les sportifs à « ne pas sous-estimer l’importance des règles de localisation » après une nouvelle infraction de la star du sprint américain Christian Coleman.

« Ce n’est pas vraiment notre rôle de commenter une affaire en cours, puisqu’elle est du ressort de l’Unité d’intégrité de l’athlétisme (AIU), mais ce n’est pas une bonne chose pour l’athlétisme », a expliqué Coe à BBC Sport à propos de Coleman.

« Aucun athlète ne devrait sous-estimer l’importance des règles de localisation » pour les contrôles antidopage, a poursuivi le patron de World Athletics.

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Sebastian Coe.

« Cette obligation de localisation est destinée à protéger les sportifs, c’est pour protéger leur réputation et c’est pour s’assurer qu’on se rapproche le plus rapidement et le plus efficacement possible vers un sport sans dopage », a estimé Coe, double champion olympique du 1500 m.

C’est une heure par jour, ce n’est pas un article ésotérique de droit maritime, ce n’est pas compliqué

Sebastian Coe, au sujet de l’obligation de localisation.

Coleman, champion du monde du 100 mètres en titre, avait frôlé une suspension l’an dernier, mais se retrouve suspendu provisoirement pour avoir manqué un nouveau contrôle antidopage qui pourrait le priver des Jeux olympiques à Tokyo l’an prochain.

Dans un long message publié sur Twitter, Coleman avait accusé l’AIU d’avoir en quelque sorte provoqué le test manqué en décembre dernier.

Je pense que la tentative du 9 décembre a été délibérée, pour me faire rater un contrôle. Ne me dites pas que j’ai “raté un contrôle” si vous vous faufilez devant ma porte à mon insu.

Christian Coleman, sur son compte Twitter.

Il affirme qu’« il n’y a aucune trace que quiconque soit venu chez moi ».

Pour le président de la Fédération internationale, « la grande majorité des sportifs font tout pour être sûrs de ne pas manquer de contrôles, ils font les choses sérieusement »