(Genève) Les dirigeants régionaux du mouvement olympique se sont rangés derrière le CIO afin de maintenir la date de la cérémonie d’ouverture des Jeux de Tokyo, au lendemain d’une sortie publique de certains athlètes en pleine pandémie de la COVID-19.

Les dirigeants de diverses organisations olympiques continentales ont appuyé le CIO à la suite d’une conférence téléphonique au cours de laquelle une mise à jour de la situation a été faite, à quatre mois de l’ouverture des Jeux de Tokyo, le 24 juillet 2020.

« Nous devons composer avec une crise imprévisible et en conséquence il est important de parler d’une seule voix, exprimée par le CIO, et de suivre ses directives à l’unisson », ont déclaré les comités olympiques européens, dont les bureaux sont situés en Italie.

Mardi, l’un des 100 membres du Comité international olympique a enfreint cette règle en critiquant publiquement la stratégie de l’organisation.

« D’affirmer qu’ils iront de l’avant tel que prévu représente une injustice pour les athlètes à l’entraînement et le public en général, a écrit la Canadienne Hayley Wickenheiser, sextuple olympienne membre de la Commission des athlètes du CIO. Nous devons reconnaître l’inconnu. »

Wickenheiser, qui étudie pour devenir médecin et qui a été élue au CIO par ses collègues des Jeux olympiques de Sotchi en 2014, a écrit sur son compte Twitter officiel qu’elle avait été choisie « pour représenter et protéger les athlètes ».

Ses inquiétudes quant aux problèmes d’entraînement des athlètes pour Tokyo — « au moment où des installations ferment et des épreuves de qualifications sont annulées aux quatre coins du monde » — ont trouvé écho dans les commentaires de la championne olympique de saut à la perche en 2016, Katerina Stefanidi.

« Le CIO persiste à vouloir risquer notre santé, la santé de nos familles, et la santé du public pour que nous puissions nous entraîner chaque jour ?, a écrit Stefanidi sur Twitter. En ce moment, pas dans quatre mois, vous nous mettez en danger. »

En réponse aux critiques des athlètes et de leurs représentants, le CIO a déclaré qu’il comptait « sur la responsabilité et la solidarité des athlètes ».

Mardi, le CIO a déclaré qu’il « n’est pas nécessaire de prendre de décision draconienne à ce stade-ci » à propos des Jeux olympiques de Tokyo.

Ce message a été répété mercredi lors d’une conférence téléphonique dirigée par le membre du comité exécutif du CIO Robin Mitchell, le directeur par intérim de l’Association des comités nationaux olympiques (ANOC).

« Nous partageons l’idée que nous devons être réalistes, et que nous ne pouvons céder à la panique », a déclaré Mitchell par voie de communiqué émis par le CIO au nom du groupe olympique d’Océanie.