(Genève) Le scandale du dopage russe reviendra devant le plus haut tribunal du sport en novembre. La Russie fait face à une suspension de quatre ans au cours desquels son drapeau, son hymne et ses couleurs seraient absents des Jeux olympiques et des championnats du monde.

Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a fait savoir, mardi, que son panel de juges entendra les preuves les 2 et 5 novembre dans la plus récente affaire d’allégations autour d’un système de dopage institutionnalisé et de dissimulation de preuves.

Aucun calendrier n’a été fourni quant à un verdict attendu dans cette affaire qui devrait être entendue aux quartiers généraux du TAS dans la capitale olympique de Lausanne, en Suisse.

Les sanctions prendront effet lorsque le comité de trois juges du TAS rendra son verdict.

Cette bataille juridique fait suite à la recommandation de l’Agence mondiale antidopage (AMA) d’imposer une sanction de quatre ans aux sports et aux athlètes russes en décembre dernier et déclarant l’agence nationale antidopage non conforme.

Encore une nouvelle affaire

Les enquêteurs de l’AMA ont découvert que des années de données du laboratoire antidopage de Moscou au sujet de centaines d’athlètes avaient été falsifiées avant d’être remises l’an dernier.

La proposition de l’AMA priverait les équipes et les athlètes russes de leur identité et les obligerait à concourir en tant qu’athlètes neutres lors de grands évènements comme les Jeux olympiques de Tokyo et les Jeux d’hiver de Pékin en 2022.

La Russie ne pourrait également pas soumettre sa candidature pour accueillir des championnats majeurs et risquerait d’être privée des évènements qu’elle devait déjà accueillir.

L’audience est nécessaire puisque l’agence antidopage russe, connue sous le nom de RUSADA, a contesté la décision du comité exécutif de l’AMA à la demande des autorités du pays, dont le président Vladimir Poutine.

La demande de l’AMA selon laquelle l’audience du TAS se déroule en audience publique a été rejetée, car toutes les parties concernées devaient donner leur consentement.

Cette affaire concerne le Comité international olympique et le Comité international paralympique, ainsi que les comités russes des deux organisations et la Fédération de hockey, a spécifié le tribunal en février. Certains athlètes russes ont également demandé à participer au processus judiciaire.