Le Comité international olympique a déclaré qu’il « n’est pas nécessaire de prendre de décision draconienne à ce stade-ci » à propos des Jeux olympiques de Tokyo, à un peu plus de quatre mois de la cérémonie d’ouverture.

Après avoir consulté les différentes fédérations sportives internationales sur l’impact de la pandémie de la COVID-19, le CIO a indiqué « que toute spéculation à ce moment-ci serait contre-productive ».

L’organisation a cependant laissé entendre qu’elle pourrait modifier le processus de qualifications pour les 4700 laissez-passer qui sont encore disponibles pour les Jeux de Tokyo. Le CIO reconnaît ainsi que le calendrier des événements sportifs est présentement chamboulé à cause de la pandémie de la COVID-19.

Il a aussi réitéré sa volonté de présenter les Jeux olympiques aux dates convenues, c’est-à-dire à compter du 24 juillet. Cependant, à l’issue de la première série de rencontres qui se déroulent cette semaine en compagnie des athlètes et des comités olympiques nationaux, le CIO a admis que les récents événements n’ont rien d’habituel.

« Présentement… les athlètes sont confrontés aux défis entourant l’obtention des derniers laissez-passer pour les JO, a dit le CIO par voie de communiqué. Dans certains pays, les athlètes éprouvent même de la difficulté à poursuivre leur programme d’entraînement régulier. »

Il a ajouté qu’il suivait les recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé, et a assuré que les intérêts financiers n’influenceront pas sa décision « grâce à nos politiques sur la gestion du risque et nos assurances ».

Le CIO a souligné que 43 % – environ 4700 – des laissez-passer pour les JO n’ont toujours pas été octroyés. Plusieurs d’entre eux restent à être attribués dans trois des principaux sports d’été : la natation, l’athlétisme et la gymnastique. Aux États-Unis et dans plusieurs autres pays, ces laissez-passer seront décernés lors des essais olympiques en juin — dont la tenue est incertaine.

Mardi, le calendrier des épreuves d’athlétisme qui doivent précéder les JO a été sérieusement chambardé lorsque la Ligue de diamant de l’IAAF a annoncé qu’elle reportait trois événements en avril et en mai.

De nombreux événements clés en gymnastique ont aussi été remis ou annulés. Le calendrier a lui aussi été modifié, sans parler des blocs d’entraînement qui ont été réduits dans les zones où la quarantaine est en vigueur. Tout ceci remet en doute la possibilité que les athlètes soient au sommet de leur forme lorsqu’ils seront soumis aux épreuves de qualifications ou encore aux Jeux olympiques eux-mêmes.

« Tant que les JO seront maintenus aux mêmes dates, je ne crois pas que les athlètes voudront diminuer leur charge d’entraînement, a évoqué Han Xiao, le président du groupe responsable de représenter les athlètes olympiques et paralympiques américains. J’aimerais que le CIO soit plus clair quant à ses échéanciers, et qu’on sache la date exacte pour la décision finale, mais j’ignore si on peut s’en attendre. »

Le CIO a mentionné qu’il est toujours probable de se fier aux événements existants, mais a souligné que des modifications pourraient survenir s’ils sont annulés ou remis.

L’objectif, dit-il, consiste à s’assurer que les laissez-passer soient octroyés en fonction des résultats obtenus lors des compétitions passées si les essais olympiques sont annulés ou remis – ils pourraient être distribués en fonction des classements internationaux, par exemple.

Le CIO n’a pas écarté la possibilité d’augmenter les quotas dans certaines disciplines, mais a rappelé que la situation serait évaluée au cas par cas.