Sam Pedlow a du temps entre les mains pour se demander s’il va prendre part à la compétition de volleyball de plage aux Jeux olympiques de Tokyo, cet été.

L’athlète de 32 ans est en auto-isolation à son domicile de Toronto, lui qui a atterri vendredi après avoir disputé un tournoi au Qatar.

Comme la majorité des sports du monde, le volleyball de place a dû mettre ses activités en veilleuse afin d’aider à contenir la propagation de la maladie à COVID-19.

Alors que les Olympiques sont prévus dans un peu plus de quatre mois, le comité organisateur des Jeux de Tokyo et le Comité international olympique (CIO) insistent sur le fait que les Jeux s’amorceront le 24 juillet.

Bien que ça soit réconfortant pour les athlètes canadiens qui se sont déjà qualifiés pour les Jeux de Tokyo, des douzaines d’autres sont en attente concernant leur qualification.

Pedlow et son coéquipier Sam Schachter détiennent actuellement une place mandataire parmi le top-18 de la Fédération internationale de volleyball en vue des Jeux de Tokyo, mais les règlements entourant une qualification pourraient changer radicalement plus le monde sportif reste en attente.

Pendant que le circuit de volleyball de plage a mis fin à ses activités jusqu’à la fin avril, et peut-être plus longuement, est-ce que l’organe directeur du sport changera arbitrairement les critères pour se qualifier pour Tokyo ?

« Il est un peu plus difficile de dire avec confiance que nous serons là à 100 % parce que je ne sais plus à quoi ressembleront les qualifications, a mentionné Pedlow, lundi, dans un entretien téléphonique avec La Presse canadienne. S’il n’y a plus de tournois et qu’ils changent le système de classification, nous pourrions y être ou nous pourrions être exclus. S’ils gardent le même système et qu’il n’y a aucun tournoi, nous serons là à 100 %. »

Le volleyball de plage possède une période de qualification relativement longue, au cours de laquelle les équipes doivent accumuler des points sur une période de 18 mois en vue des Jeux d’été.

Les essais olympiques et paralympiques de natation prévus à Toronto, du 30 mars au 5 avril, sont également en attente. Les nageurs doivent terminer dans le top-2 de leur finale et respecter un standard de temps pour faire partie de l’équipe olympique.

Natation Canada entend prendre une décision concernant les essais d’ici le 21 avril. La mise en place d’une qualification alternative fait partie des options envisagées par l’organisme.

« Je crois que tout le monde se demande ce qui va arriver », a affirmé le nageur Marcus Thormeyer.

Les essais canadiens d’athlétisme, prévus du 25 au 28 juin à Montréal, ne sont toujours pas en danger, mais une douzaine de fédérations canadiennes ont vu leur processus de qualifications en vue des Jeux de Tokyo être interrompu.

Quelques Canadiens ont obtenu leur billet pour les Olympiques juste à temps.

La lutteuse Erica Wiebe, qui a remporté la médaille d’or aux Jeux de Rio il y a quatre ans, fait partie des quatre athlètes canadiens à s’être qualifiés pour Tokyo, ce week-end.

L’annulation ou le report des marathons d’envergure mondiale de Boston, Londres et Rotterdam ont aussi laissé plusieurs coureurs canadiens dans l’inconnu.

Cam Levins, le détenteur du record canadien chez les hommes, espérait respecter le temps de qualification olympique à Rotterdam.

« Si les Jeux de Tokyo ont effectivement lieu cet été, je demande au CIO, à la Fédération internationale d’athlétisme et à Athlétisme Canada de prendre en considération cette crise mondiale lors de la nomination de tous les athlètes en compétition », a exprimé le coureur de 30 ans.

L’équipe masculine canadienne de water-polo devait tenter de se qualifier lors d’un tournoi se déroulant du 22 au 29 mars, à Rotterdam. La Fédération internationale de natation (FINA) a cependant reporté l’événement jusqu’au début du mois de juin et à un endroit encore non déterminé.

« La FINA a déclaré que d’ici le 30 avril, elle le réaffirmerait et confirmerait un endroit, a dit Martin Goulet, le président-directeur général de Water Polo Canada. Le seul soulagement est que nos adversaires sont tous dans le même bateau. Ce n’est donc pas mieux pour personne. »

Les Jeux paralympiques devraient se tenir du 25 août au 6 septembre.

Les équipes canadiennes de basketball et de rugby en fauteuil roulant, de goalball et l’équipe féminine de volleyball assis ont déjà confirmé leur place, mais pas l’équipe masculine de volleyball.

Les qualifications masculines devaient commencer lundi, aux États-Unis, mais elles ont été annulées.

Des douzaines de paralympiens canadiens font face au même dilemme que leurs homologues olympiques quant à leur qualification pour les Jeux de Tokyo.

« Il est certain que les sports individuels sont plus touchés en ce moment, a mentionné la directrice sportive du Comité paralympique canadien, Catherine Gosselin-Després. Nous allons probablement devoir donner de la flexibilité aux fédérations nationales quant à leur façon de sélectionner les athlètes si elles ne peuvent pas organiser de compétitions. »