Roland Garros n'aura guère souri à Valérie Tétreault pour ses débuts dans le tournoi du Grand Chelem.

Peu à l'aise sur la terre battue, la Québécoise, 120e mondiale, a été battue hier au premier tour des qualifications, 1-6, 1-6, par l'Espagnole Llagostera Vives, une spécialiste du double qui a déjà atteint le quatrième tour à Paris.

Tétreault, qui ne fondait pas de grands espoirs pour ce tournoi, n'a jamais trouvé son rythme face à sa rivale qui frappait des balles lourdes et profondes, comme la plupart des Espagnoles.

«Elle (Llagostera Vives) est très expérimentée sur la terre battue et elle ne m'a pas laissé beaucoup d'ouverture, a expliqué Tétreault. Je ne suis pas vraiment en confiance sur cette surface et je n'ai pas su profiter des quelques chances que j'ai eues, au début de la deuxième manche par exemple. C'est dommage parce que je n'ai jamais été dans le match, mais c'est quand même une bonne expérience pour mon premier match dans ce grand tournoi.»

Tétrault pourra maintenant profiter un peu du printemps parisien avant d'amorcer sa préparation pour le gazon de Wimbledon, où elle devra également se qualifier, dans quelques semaines.

Deux autres Canadiennes étaient également en action hier en qualifications. Heidi El Tabahk (168e) a causé une belle surprise en disposant de la Kazakhe Sesil Karatantcheva (136e), 5-7, 6-4, 6-4. Elle affrontera au deuxième tour la Japonaise Junri Namigata (188e) et devra encore jouer et remporter un troisième match si elle veut accéder au tableau principal.

L'Ontarienne Rebecca Marino (161e) a eu moins de chance, puisqu'elle s'est inclinée en deux manches de 5-7, 5-7 contre la Tchèque Renata Voracova, 88e mondiale et première favorite des qualifications.

Les Québécoises Aleksandra Wozniak et Stéphanie Dubois, respectivement 46e et 118e du classement mondial, sont déjà qualifiées dans le tableau principal, dont le tirage au sort sera effectué demain.

Elles pourraient disputer leur match de premier tour dimanche.

Dubois est déjà à Paris et elle a pris quelques minutes pour encourager Tétreault après son entraînement sur un court annexe de Roland-Garros.

Wozniak, qui a été défaite au premier tour du tournoi de Varsovie mardi, devrait arriver aujourd'hui.

Les favoris prennent leurs aises

La plupart des têtes d'affiche se sont déjà installées dans leurs quartiers parisiens. Serena Williams loge dans un appartement qu'elle a acquis il y a quelques années au centre de la ville. Sa soeur loue un condo juste à côté.

Roger Federer occupe une suite dans un palace du centre-ville. Rafael Nadal a réservé l'équivalent dans un autre hôtel de luxe de la place Concorde (il n'arrivera en principe qu'aujourd'hui, avec tout son clan).

Les organisateurs ont interdit l'accès aux principaux courts de Roland-Garros - le Philippe Chatrier (central), le Suzanne Lenglen (deuxième central) et le court No 2 - qui sont réservés aux entraînements des joueurs vedettes. Les qualifications se déroulent sur les courts annexes (il y en a une quinzaine, tous munis de gradins).

Hier matin, Serena Williams, Ana Ivanovic (très populaire à Paris depuis son titre de 2008), Roger Federer et Novak Djokovic ont défilé dans le mythique grand Stade, où les gradins verts offrent un contraste saisissant avec la terre battue ocre. Nous n'étions que quelques curieux à épier leurs gestes. Dans quelques jours, le Tout-Paris se pavanera dans les loges de ce stade.