Elena Dementieva a enfin remporté le tournoi de Paris-Coubertin, à sa neuvième participation, en battant la Tchèque Lucie Safarova en trois sets 6-7 (5/7), 6-1, 6-4, dimanche en finale.

Tête de série N.1, la Russe était la grande favorite d'une épreuve moins relevée que d'habitude, où elle était la seule Top 10 en lice. Mais son parcours n'a pas pour autant été de tout repos, ses trois dernières rivales l'ayant poussée au troisième set.

Comme face à l'Allemande Andrea Petkovic et à l'Américaine Melanie Oudin, Dementieva, N.7 mondiale, a perdu le premier set, mais ne s'est pas affolée, comptant sur son expérience pour revenir.

«J'essaie de rester positive et de me battre, car je sais que tout peut arriver», a dit la Russe, qui n'a pas toujours été réputée pour sa solidité mentale.

Mais la Moscovite, âgée de 28 ans, a su faire évoluer son attitude et aussi son jeu pour se construire un palmarès plus que respectable (16 titres), au sommet duquel trône la médaille d'or olympique en simple à Pékin.

C'est ainsi qu'elle a considérablement amélioré son service, lacune rédhibitoire au début de sa carrière. Elle a même su en faire une arme, comme lors de la finale contre la gauchère tchèque, 46e mondiale, où ses 9 aces ont contribué à sa victoire.

En l'emportant à Paris, Dementieva, finaliste l'année dernière contre Amélie Mauresmo, a confirmé un excellent début de saison. Déjà victorieuse à Sydney, elle n'a perdu qu'un match en 2010, à l'Open d'Australie, où elle avait eu la malchance de tomber dès le deuxième tour sur Justine Henin.

Son succès à Coubertin va encore accroître sa popularité en France, déjà élevée car elle n'hésite pas à s'adresser au public dans la langue de Molière.

De quoi lui donner un petit coup de pouce au printemps prochain dans la quête de son rêve, le titre à Roland-Garros, où elle avait atteint la finale en 2004.