Le capitaine de l'équipe canadienne de la Fed Cup, Sylvain Bruneau, ne cherche pas à comprendre les raisons qui ont incité Eugenie Bouchard à disputer le match de barrage contre la Roumanie ce week-end, et il est ravi de pouvoir compter sur elle.

Après avoir sauté son tour en février quand le Canada s'est incliné face à la République tchèque à Québec, Bouchard a confirmé seulement dimanche qu'elle serait à Montréal pour le duel éliminatoire du Groupe mondial, qui aura lieu samedi et dimanche à l'aréna Maurice-Richard.

«Je ne le vois pas d'une manière différente qu'avec n'importe quelle autre joueuse du top-10 mondial qui ne joue pas toujours en Fed Cup, a expliqué Bruneau. Simona Halep (une Roumaine classée troisième au monde) n'est pas ici. C'est toujours comme ça.

«On a été gâté parce qu'Eugenie a participé au tournoi plusieurs fois de suite et elle a peut-être habitué les gens à ça. Mais ce ne sera plus le cas et je vais être heureux de l'accueillir à chaque fois qu'elle va vouloir venir. Et lorsqu'elle ne sera pas présente, je ne porterai pas de jugement et je ne chercherai pas à comprendre pourquoi.»

Il est facile de spéculer sur les raisons pouvant justifier la présence de Bouchard, septième raquette mondiale, à Montréal ce week-end.

D'abord, elle ne connaît pas la meilleure des séquences, n'ayant gagné que deux matchs depuis les Internationaux d'Australie. Elle a perdu dès sa première sortie à trois reprises lors des quatre derniers tournois auxquels elle a participé. La garantie de pouvoir disputer deux matchs ce week-end est donc une bonne chose pour elle, afin de reprendre confiance sous la tutelle de son nouvel entraîneur Sam Sumyk.

De plus, sa présence à Montréal ce week-end lui permet d'être admissible pour représenter le Canada aux Jeux olympiques de Rio de Janeiro en 2016.

Mais Bruneau préfère ne pas penser à tout ça. Il est simplement heureux de compter sur l'une des meilleures jeunes joueuses au monde.

«Ça fait une énorme différence d'avoir Eugenie dans notre alignement, a-t-il admis. Elle a seulement 21 ans, mais elle a beaucoup d'expérience en Fed Cup. C'est notre leader, c'est notre joueuse no 1. Non seulement elle peut aller chercher des points, mais sa confiance est contagieuse.»

Bruneau est aussi confiant de la voir mettre de côté sa série d'insuccès.

«Elle a subi quelques défaites, mais ça vient avec le territoire, a-t-il rappelé. Espérons que le fait de jouer à Montréal, derrière une foule partisane lui offrant des conditions gagnantes, lui permettra de jouer du bon tennis.»

La jeune Françoise Abanda, 18 ans, ainsi que Sharon Fichman et Gabriela Dabrowski seront les autres représentantes du Canada.

Irina-Camelia Begu, 36e au monde, Alexandra Dulgheru, 68e, Andreea Mitu, 107e, et Raluca Olaru, 58e au monde en double, sont disponibles pour la Roumanie.

Le pays gagnant obtiendra une place en quarts de finale du Groupe mondial, l'an prochain. Le perdant chutera au sein du Groupe mondial II.