Le Canada a hérité d'un adversaire à sa portée pour le match de barrage du Groupe mondial II de Fed Cup. L'équipe canadienne affrontera en effet les Slovènes, les 16 et 17 avril, mais elle devra encore se rendre dans le Caucase pour disputer ce duel.

Battues le week-end dernier en Serbie, les Canadiennes espéraient jouer le barrage à domicile, mais le sort en a décidé autrement. «C'est sûr qu'on aurait aimé avoir l'avantage du terrain et le support de la foule», a reconnu le capitaine Sylvain Bruneau.

«Les Serbes en ont largement profité le week-end dernier à Novi Sad. Je n'ai jamais vu une foule si bruyante en Fed Cup depuis le début de ma carrière. Je devais crier aux filles entre les parties, alors qu'elles étaient assises à côté de moi. Pendant le double, je n'essayais même plus de parler...»

Aleksandra Wozniak, Rebecca Marino et leurs équipières feront face cette fois à une équipe dont la meilleure joueuse est Polona Hercog, 47e mondiale. Une seule autre Slovène, Masa Zec Peskiric, fait partie du top 200 en simple, mais l'expérimentée Karatina Srebotnik est troisième en double.

«C'est une excellente équipe, comme toutes celles des deux groupes mondiaux, a estimé Bruneau. Mais nous aurons nos chances, même là-bas. Les filles ont été exceptionnelles contre les Serbes, je me pouvais leur demander davantage.

«Rebecca a cassé la glace en Fed Cup et sera moins nerveuse la prochaine fois. Aleksandra a joué au-delà de toutes les attentes après une si longue absence des courts. Dans deux mois, avec quelques tournois et plusieurs matchs derrière elle, elle sera encore meilleure.

«Marie-Ève (Pelletier) et Sharon (Fichman) ont aussi bien fait en double devant un public bruyant et hostile. D'autres filles peuvent aussi venir en renfort. Nous ne désignerons l'équipe qu'au début du mois d'avril et nous tiendrons compte des résultats de tout le monde d'ici là.»

Le barrage devrait être disputé à Maribor, là où les Slovènes se sont inclinées 4-1 face aux Allemandes, le week-end dernier. Le Canada devra remporter ce duel trois de cinq s'il veut se maintenir au niveau mondial de la Fed Cup. Une défaite l'obligerait plutôt à retourner dans la zone Amérique, l'année prochaine, et à reprendre son ascension au bas de l'échelle.