Il y a deux ans, la WTA avait promis de régler la situation une fois pour toutes avec l'adoption de sa réforme. En 2010, toutes les meilleures joueuses du monde seraient à Montréal. Les joueuses blessées viendraient faire de la promotion en début de tournoi. Serena et Venus qui font le trajet Floride-Montréal en avion pour signer des autographes: les sceptiques allaient être confondus!

La réforme de la WTA a donné lieu au tournoi féminin le plus relevé de l'histoire à Montréal avec la présence de 39 des 50 meilleures raquettes au monde. L'ennui, c'est que les grandes vedettes n'étaient pas au rendez-vous. Le tennis féminin compte cinq grandes vedettes: Serena Williams, Venus Williams, Maria Sharapova, Kim Clijsters et Justine Henin. Une sur cinq (Clijsters), c'est bien peu pour un tournoi qui bat des records d'assistance de la WTA tous les deux ans...

Ce n'est pas de la faute de la WTA si Serena Williams a marché sur du verre dans un restaurant à Munich ou si Maria Sharapova s'est blessée en finale à Cincinnati. Mais Tennis Canada a augmenté sa bourse de 1,4 à 2 millions$US afin de continuer à faire partie de l'élite mondiale. Pour 700 000$US de plus, les amateurs de tennis québécois sont en droit de s'attendre à une Sharapova ou une Williams (commençons par une dans leur cas) de plus.

Imaginez un tournoi masculin à Montréal avec des 46 des 50 meilleures raquettes du monde. N'importe quel amateur de tennis serait aux anges. Mais si les quatre absents se nommaient Federer, Nadal, Djokovic et Murray, on s'approcherait dangereusement de la fausse représentation.