Les États-Unis ont éliminé la France en quarts de finale de la Coupe Davis, menant 3-1 après la victoire dimanche de John Isner sur Jo-Wilfried Tsonga en quatre sets 6-3, 7-6 (7/4), 5-7, 6-3.

Les Américains, qui avaient déjà éliminé la Suisse de Roger Federer sur terre battue au premier tour, rencontreront l'Espagne en demi-finales du 14 au 16 septembre.

Le Team USA a pu compter sur les frères Bryan en double et surtout sur un impeccable John Isner, N.11 mondial, qui a remporté ses deux simples vendredi face à Gilles Simon et dimanche face à Tsonga en ne lâchant qu'une seule manche.

Avec la défaite de l'équipe française, c'est une page du tennis qui se tourne, car c'était la dernière rencontre de Guy Forget comme capitaine de l'équipe de France de Coupe Davis.

Forget occupait cette fonction depuis 1999 et dirigeait cette année sa quatorzième campagne.

Sous son mandat, la France a disputé quatre finales pour une seule victoire, en 2001, et devra donc attendre au moins un an de plus pour conquérir le dixième Saladier d'argent de son histoire.

Cette année semblait pourtant propice, car l'équipe de France était programmée à domicile face à pratiquement toutes ses rivales et que des joueurs comme Rafael Nadal et Novak Djokovic, qui était dans les tribunes dimanche à Monte-Carlo où il réside, ont décidé de faire une pause en Coupe Davis.

Tsonga, qui n'avait perdu qu'un match à enjeu en Coupe Davis face à Nadal sur terre battue, a déçu pour la première fois dans l'épreuve.

Le Manceau, N.6 mondial, a été plus friable que son adversaire, pourtant moins bien classé et moins expérimenté. Ronchon et discutant souvent avec l'arbitre, il a longtemps affiché une attitude négative qui l'a fait sortir du match à plusieurs reprises dans les deux premières manches.

Isner, en revanche, ne s'est jamais déconcentré, même lorsqu'il a été poursuivi par une guêpe, chassée à coup de raquette.

Enfin combatif, Tsonga a réussi à arracher la troisième manche en prenant le service d'Isner pour la première fois dans une grosse ambiance.

Mais l'Américain, impressionnant de bout en bout, ne s'est pas affolé et n'a jamais dévié de sa ligne pour envoyer son équipe en demi-finales.