Novak Djokovic a logiquement composté son billet pour les 8e de finale du tournoi de Madrid, en battant 6-3, 6-4 mercredi le Sud-Africain Kevin Anderson, lequel a tout de même crânement joué sa chance.

Le N.2 mondial a donc porté à 28 matches sa série d'invincibilité cette année. Pour son deuxième tournoi sur terre battue, après celui remporté dimanche chez lui à Belgrade, le Serbe n'a pas produit un jeu éclatant, mais n'a jamais vraiment été en danger non plus.

Djokovic a écarté sans trembler les deux balles de break qu'il a eues à défendre, mais il a éprouvé plus de difficultés à concrétiser ses propres opportunités (2 sur 6 seulement).

«Les conditions de jeu ici sont très rapides», a-t-il ensuite expliqué. «Si vous jouez un grand serveur, il faut faire un gros effort pour le breaker. J'ai dû travailler dur pour prendre son service. Je l'ai fait deux fois et ça a suffi.»

Le Sud-Africain, N.35 mondial, a montré une belle aptitude à se déplacer sur terre battue, malgré ses 2,03 m. Mais Djokovic a finalement saisi sa chance au même moment dans chaque set, au 8e jeu alors qu'il menait 4-3.

«C'est avant tout un jeu mental», a remarqué le Serbe. «La différence c'est le mental, votre capacité à rester fort, à jouer le coup juste au bon moment. Ca s'est vu aujourd'hui. Ce sont quelques points qui ont décidé du sort du match. S'il avait pris mon service, qui sait dans quel sens le match aurait pu tourner.»

Djokovic s'est dit convaincu que la spécificité de la surface madrilène, plus rapide qu'un court en terre battue ordinaire en raison de l'altitude (650 m), était propice à ceux qui ambitionnent de faire enfin chuter sur terre le maître Rafael Nadal.

«Avec l'altitude, vous contrôlez moins bien la balle», a-t-il analysé. «Il est donc crucial de rester concentré tout le match. Si vous servez bien, c'est un gros avantage. Je pense qu'il y a plusieurs joueurs qui peuvent le battre ici. S'il y a un court sur terre sur lequel il peut être battu, c'est ici.»

En 8e de finale, face à l'Espagnol Guillermo Garcia-Lopez, il aura l'opportunité d'égaler le nombre de victoires consécutives enregistrées en 1986 par Ivan Lendl (29). Personne n'a fait aussi bien depuis.

«Ce n'est pas ma priorité», a assuré Djokovic au sujet de son invincibilité. «Jamais je n'aurais imaginé que je resterais invaincu pendant 28 matches. Mais j'ai toujours pensé que je pouvais battre n'importe qui sur n'importe quelle surface. Aujourd'hui, je suis plus mature, plus stable, j'ai plus confiance en moi.»

Le meilleur début de saison jamais réalisé est l'oeuvre de John McEnroe en 1984 avec 42 succès de rang.