Le tournoi de Monte-Carlo ouvre une «période intéressante» pour le tennis, ont estimé dimanche Novak Djokovic, forfait pour le tournoi monégasque, et Roger Federer, bien présent sur le Rocher, qui lorgnent tous deux sur la place de N.1 mondial de Rafael Nadal.

Si Nadal est toujours solidement en tête du classement, ses deux poursuivants savent que l'Espagnol a énormément de points à défendre dans un avenir proche (titres à Monte-Carlo, Rome, Madrid, Roland-Garros et Wimbledon en 2010).

«Ca dépendra beaucoup de ¨Rafa¨. S'il défend tout, ce sera très dur pour les autres», a souligné Federer, actuellement en troisième position (8550 points contre 9700 à Djokovic et 12870 à Nadal, un titre en Masters 1000 rapportant 1000 et un Grand Chelem 2000 points).

«¨Rafa¨ a beaucoup de pression mais je ne pense pas que ça le préoccupe tant que ça, surtout sur terre battue, a ajouté le Suisse. Il est tellement bon qu'il est parfaitement capable de refaire le coup même si d'autres comptent avoir leur mot à dire et j'espère en faire partie.»

«Moi je n'ai pas beaucoup de points à gagner et c'est certain que j'aurai des opportunités. Il y a beaucoup de choses à jouer dans les semaines qui viennent, c'est une période intéressante», a conclu Federer, absent à Monte-Carlo l'an dernier et battu dès les quarts de finale à Roland-Garros et à Wimbledon.

Djokovic aussi aura des points grappiller après avoir déjà presque divisé par deux le nombre de points qui le séparent du N.1 mondial depuis janvier grâce à son début de saison tonitruant (4 tournois, 4 victoires).

Vainqueur de Nadal en finale d'Indian Wells et de Miami, le Serbe déborde de son propre aveu de confiance mais commence aussi à accuser le coup physiquement.

C'est pourquoi il s'est retiré, «la mort dans l'âme», du tournoi monégasque, son «préféré avec celui de Belgrade» dont il est le propriétaire, faisant état d'une «gêne» au genou qui l'accompagne «depuis trois mois».

«Il le fallait pour ne pas compromettre ma saison sur terre battue», a souligné Djokovic, venu en voisin, lui qui habite à «cinq minutes à pied» avec sa copine, «étudiante en objets de luxe» (sic).

Même si sa priorité est de se «reposer», la perspective de devenir N.1 mondial, «le but de (s)a vie» l'anime plus que jamais. «Si je veux le devenir il me faudra être régulier sur les grand tournois car je sais que Roger et Rafa vont l'être», a estimé le Serbe, qui reste sur une série de 26 victoires de rang et semble avoir pris le pas sur Federer dans le match à trois avec Nadal.

«En d'autres temps on parlait de dopage, de paris illégaux ou d'autres débats stupides, alors parler d'un joueur qui marche fort est plutôt positif», a noté le Suisse, assurant ne pas prendre ombrage de l'explosion de Djokovic.