Rafael Nadal a une revanche à prendre cette semaine au tournoi de Madrid, où sa défaite en finale l'année dernière contre Roger Federer avait marqué le début d'une période noire.

Souffrant déjà des genoux, même s'il s'était bien gardé de le dire, le champion espagnol et N.3 mondial avait été dominé pour la première fois de la saison sur terre battue. Trois semaines plus tard, il perdait son titre à Roland-Garros au bénéfice de Federer.

«C'est un tournoi plus difficile que les autres. Le fait de jouer en altitude (600 mètres) rend tous les matches plus compliqués», explique Nadal.

Madrid, dont c'est seulement la deuxième édition sur terre battue dans l'ultra moderne «Caja magiga» (boîte magique), est le seul tournoi important sur l'ocre que le Majorquin n'a pas encore inscrit à son palmarès.

Une anomalie que le quadruple vainqueur de Roland-Garros s'est donné les moyens d'effacer en allégeant le programme de sa préparation sur terre battue. «J'ai décidé de ne pas jouer à Barcelone parce que je pensais que trois semaines de suite c'était peut-être trop pour mon corps», a-t-il rappelé.

Un peu en retrait cet hiver, l'Espagnol a retrouvé ses repères dès qu'il a posé le pied sur sa surface de prédilection, remportant pour la sixième fois Monte Carlo et pour la cinquième fois Rome.

En gagnant à Madrid, l'Espagnol battrait avec 18 trophées le record des titres en Masters 1000, qu'il partage pour le moment avec Andre Agassi. Il reprendrait aussi la deuxième place mondiale à Novak Djokovic. Le Serbe, battu par Nadal l'année dernière en demi-finale après un combat épique, a dû renoncer à cause d'un allergie au pollen.

D'autres stars sont loin de leur meilleure forme à deux semaines du Grand Chelem sur terre battue. C'est le cas d'Andy Murray, en panne de résultats depuis sa finale à Melbourne, et surtout de Roger Federer.

Le N.1 mondial n'a plus soulevé aucun trophée depuis sa victoire à l'Open d'Australie et reste sur deux défaites contre des seconds couteaux, le Letton Ernests Gulbis à Rome et l'Espagnol Albert Montanes à Estoril.

Le Suisse refera-t-il le coup de l'an passé, lorsqu'après un début de saison très décevant il avait amorcé un fulgurant retour au sommet en battant l'Espagnol pour le titre?