L'Espagnol Fernando Verdasco défiera son compatriote Rafael Nadal en finale du Masters 1000 de Monte Carlo après sa victoire 6-2, 6-2 sur le Serbe Novak Djokovic, tête de série N.1, samedi.

C'est la première fois que Verdasco, N.12 mondial, disputera une finale dans un Masters 1000, la deuxième catégorie de tournois après ceux du Grand Chelem, dans lesquels il avait jusque-là atteint neuf fois les quarts de finale sans jamais dépasser ce cap.

«J'ai joué de loin mon meilleur match à Monte Carlo, a commenté le vainqueur à la sortie du court. Gagner 6-2, 6-2 contre Novak est une performance incroyable pour moi. Je vais faire de mon mieux contre le roi demain.»

Verdasco s'est imposé au terme d'un match moyen où Djokovic a été très décevant. Plutôt convaincant jusque-là dans un tournoi où il n'avait pas perdu un set, le N.2 mondial s'est noyé samedi dans un océan de fautes directes (42 contre 19 à Verdasco!).

Sans ressort, le finaliste sortant a été nettement dominé par un Verdasco qu'il avait pourtant battu lors de leurs cinq dernières rencontres, dont leur quart de finale en 2009 sur le Rocher.

Il n'y aura donc pas comme l'année dernière un 22e Djokovic-Nadal en finale mais un 10e Verdasco-Nadal. Cela s'annonce forcément compliqué pour le Madrilène qui n'a encore jamais gagné contre le roi de la terre battue.

Verdasco n'a réussi qu'une fois à vraiment inquiéter Nadal, en demi-finale de l'Open d'Australie en 2009, où le N.3 mondial ne s'était sorti que d'extrême justesse au bout de cinq sets et cinq heures de jeu d'un match d'anthologie.

Nadal n'a laissé aucune chance samedi dans la première demi-finale à un autre Espagnol, David Ferrer, battu 6-2, 6-3. Le Majorquin visera dimanche un sixième titre d'affilée à Monte-Carlo, une performance qui n'a encore jamais été réalisée dans aucun tournoi depuis le début de l'ère Open en 1968.

«Je sais qu'il faudra que je joue incroyablement bien pour le battre, a commenté Verdasco. J'espère qu'il va me laisser une victoire après en avoir remporté cinq ici.»