Les Belges Xavier Malisse et Yanina Wickmayer, qui avaient été suspendus un an par le Tribunal flamand antidopage (VDT) le 5 novembre dernier, ont été autorisés à rejouer, sur décision prise lundi par le tribunal civil de Bruxelles saisi en référé (urgence).

La suspension infligée par le VDT pour infraction aux règles antidopage a été annulée par la justice, ont annoncé plusieurs médias belges.

Lors des plaidoiries lundi dernier, les avocats des deux sportifs avaient demandé la levée provisoire de la suspension, jusqu'à ce que le Conseil d'Etat ait statué sur la validité de la décision du VDT.

La décision du tribunal de Bruxelles repose sur l'article 6 de la convention européenne des droits de l'Homme, a expliqué un avocat des joueurs, M. Johnny Maeschalck.

Lorsque l'athlète a pour seul recours un appel devant une instance de droit privé comme l'est le Tribunal Arbitral du Sport (TAS), il y a atteinte aux droits de la défense, selon cet avocat, car l'affaire échappe alors au contrôle d'un juge belge et est en outre traitée dans une autre langue que le néerlandais.

Wickmayer, demi-finaliste du dernier US Open, et Malisse avaient été suspendus un an pour avoir omis, à trois reprises en moins de 18 mois, de transmettre des informations permettant de savoir où ils se trouvaient afin de subir des contrôles antidopage inopinés, ce qui est considéré comme une infraction aux règles antidopage.

La bataille juridique entamée par les deux joueurs risque d'être longue. Car s'ils sont provisoirement autorisés à reprendre la compétition, ils ne sont pas à l'abri de nouvelles procédures et restent suspendus à la décision du Conseil d'Etat belge.

L'Agence mondiale antidopage (AMA) avait récemment indiqué à l'AFP qu'elle allait saisir le Tribunal arbitral du sport (TAS) pour réclamer une sanction plus lourde contre les deux Belges.