Andre Agassi, qui révèle dans un livre à paraître avoir consommé de la méthamphétamine pendant sa carrière n'est pas le premier joueur de tennis à avoir eu recours à une drogue récréative.

Sport relativement épargné par le dopage, le tennis fait régulièrement parler de lui par un phénomène satellite, assimilé à la pratique dopante, mais dont l'usage n'a a priori pas pour objectif d'aider à la performance sportive.

Ainsi Agassi qui raconte les faits dans une autobiographie à paraître le 9 novembre dont des extraits ont été publiés mercredi par le Times de Londres. L'ancien champion américain, aujourd'hui à la retraite, y admet avoir été accroc à la méthamphétamine, un euphorisant synthétique très efficace, en 1997.

«Je ne m'étais jamais senti aussi vivant, plein d'espoir et avec autant d'énergie», écrit-il après avoir consommé de la «crystal meth» lors d'une période où son mariage avec l'actrice Brooke Shields battait de l'aile.

Agé de 39 ans et à la retraite depuis 2006, Agassi, qui rélève par ailleurs qu'il a été contrôlé positif mais que l'ATP a fini par classer le dossier, n'a, douze ans après les faits, rien à craindre d'une suspension.

Cela n'a pas été le cas pour deux autres champions de tennis qui ont été récemment pris par la patrouille pour consommation de cocaïne: l'ancienne N.1 mondiale Martina Hingis et le Français Richard Gasquet.

La première a été contrôlée positive pendant le tournoi de Wimbledon en 2007. Elle l'a elle-même annoncé cinq mois plus tard, arrêtant sa carrière dans la foulée. Avant d'être suspendue pour une durée de deux ans en janvier 2008.

Hors compétition, bouche cousue

Gasquet a lui été contrôlé positif en mars dernier en amont du tournoi de Miami. Il a été suspendu deux mois et demi en juillet par un tribunal indépendant mandaté par la Fédération internationale de tennis (ITF), laquelle a ensuite fait appel devant le Tribunal arbitral du sport, qui rendra sa décision le 10 novembre prochain.

Gasquet, comme Hingis, a toujours nié avoir pris de la cocaïne. Le Suédois Mats Wilander et son coéquipier de double de l'époque, le Tchèque Karel Novacek, en avaient fait de même après avoir été convaincus d'usage du même produit en 1995.

Wilander avait même expliqué avoir consommé de la cocaïne à son insu, défense taillée en pièces alors par tous les scientifiques. Les deux joueurs avaient écopé de trois mois de suspension.

Tous ces contrôles ont eu lieu en période de compétition. Dans le cas contraire, personne n'en aurait jamais eu vent, l'ITF ne rendant pas public les autres contrôles positifs aux drogues récréatives comme la cocaïne ou le cannabis.

Pour savoir reste alors les aveux, comme ceux d'Agassi aujourd'hui, de Vitas Gerulaitis dans les années 70 et de Yannick Noah dans les années 80. Ou des épisodes spectaculaires comme l'arrestation en possession de marijuana de la joueuse américaine Jennifer Capriati en 1994.