L'Allemand Tommy Haas a sorti le 4e mondial Novak Djokovic, 7-5, 7-6 (8/6), 4-6, 6-3, et s'est qualifié mercredi pour sa première demi-finale à Wimbledon, en usant avec bonheur d'une arme qui tombe en désuétude sur le gazon londonien, le service-volée.

La grosse première balle de Haas, 31 ans, a considérablement gêné le Serbe qui n'en a remis qu'une sur deux en jeu.

Et quand il parvenait à retourner, Djokovic s'est retrouvé confronté aux montées incessantes de l'Allemand: sur les 124 points disputés sur sa mise en jeu, celui-ci en a gagné un tiers en service-volée.

Du temps de Boris Becker ou de Pat Cash, une telle statistique n'aurait surpris personne. Aujourd'hui, elle est une curiosité.

Usant des mêmes armes, Haas avait déjà surpris Djokovic en finale du tournoi préparatoire de Halle qu'il avait gagné, son premier trophée depuis plus de deux ans.

Il n'est pas certain que cela soit suffisant pour surprendre Roger Federer, qui a remporté ses huit derniers matches contre Haas. La dernière victoire de l'Allemand remonte à 2002, quand Federer n'était pas encore Federer. Haas avait toutefois fait trembler le Suisse en 8e de finale de Roland-Garros, menant deux sets à 0, avant de se faire reprendre.

«J'étais arrivé à Halle sans attendre grand chose», raconte Haas, continuellement gêné par des blessures depuis 2002. «Mais j'y avais battu Tsonga et Djokovic et cela m'a donné la confiance dont je manquais depuis longtemps», explique l'Allemand dont le parcours en début de saison ne permettait pas de prévoir cette résurgence.

Face à Federer, «je vais faire de mon mieux. Il n'y a rien que ce gars ne sache faire. Il est évidemment favori pour le titre», poursuit-il.

Comme face à Marin Cilic au 3e tour, quand il avait sauvé deux balles de match, Haas a également montré qu'il avait les nerfs solides, sauvant deux balles de deuxième set pour finalement empocher la mise et mener 2 à 0.

Alors que Djokovic semblait refaire surface en revenant à 2 sets à 1, l'Allemand, 34e mondial est retourné au filet pour forcer la décision, s'attirant les applaudissements admiratifs de son adversaire.