L'Espagnol Juan Carlos Ferrero, quart de finaliste surprise à Wimbledon, se verrait bien poursuivre sa route après des mois de doute, et rêve d'imiter Goran Ivanisevic, qui avait bénéficié d'une «wild card», comme lui, avant d'emporter le tournoi.

Quand il avait été sacré en 2001, Ivanisevic était tombé au 125e rang mondial. Mais à l'inverse de Ferrero, Ivanisevic était un compétiteur reconnu sur gazon.

«J'aimerais répéter ce qu'il a fait», a déclaré Ferrero, sans toutefois s'étaler sur le sujet avant un possible match contre l'un des grands favoris, le Britannique Andy Murray.

L'Espagnol a été invité en raison de son classement au moment de la désignation des participants. Il était alors au-delà de la 100e place mondiale, mais est remonté entre-temps à la 70e, grâce à sa demi-finale lors du tournoi préparatoire du Queen's, perdue contre Murray.

Lundi, après avoir cédé rapidement son service, Ferrero n'a fait qu'une bouchée de Gilles Simon, tête de série N.8, le battant en trois sets, 7-6 (7/4), 6-3, 6-2.

«Quand je suis entré dans son rythme, j'ai fait un très gros match. J'ai d'abord essayé de limiter les erreurs. Mais depuis le tournoi, j'ai été agressif et ça m'a souri. J'ai donc décidé de recommencer à jouer mon jeu», a-t-il expliqué.

Ce match n'est pas le premier coup d'éclat de Ferrero. Après un premier tour difficile face au Russe Mikhaïl Youzhny, l'Espagnol s'est défait de l'expérimenté Fabrice Santoro et surtout d'une autre tête de série, le Chilien Fernando Gonzalez.

Ce parcours est d'autant plus stupéfiant que Ferrero est un spécialiste de la terre battue et qu'il semblait engagé dans un déclin irréversible. Cette saison, il a remporté à Casablanca son premier titre depuis six ans, mais l'opposition était modeste. Jusqu'à son arrivée à Wimbledon, il n'avait pas battu de joueurs du Top 20 en 2009.

A 29 ans, il avait même évoqué une retraite après une élimination dès le 2e tour à Roland-Garros, seul Grand Chelem à son palmarès (2003).