Andy Murray, dont toute la Grande-Bretagne attend qu'il mette fin à 73 ans de disette à Wimbledon, a dû livrer un gros match dès son entrée en lice mardi pour se débarrasser du grand serveur américain Robert Kendrick en quatre sets 7-5, 6-7 (3/7), 6-3, 6-4.

L'Ecossais de 22 ans a mis deux manches pour s'adapter à la mise en jeu de son adversaire, auteur de 16 aces et 43 services gagnants sur l'ensemble de la rencontre.

Bien que seulement 76e mondial, Kendrick est entré sans complexe sur un Central qu'il connaissait déjà pour y avoir malmené Rafael Nadal il y a deux ans. Un peu comme contre Murray, il avait mené 2 sets à 0 en servant le feu avant de multiplier les fautes (41 contre 19 à l'Ecossais).

«Je savais être obligé de bien jouer. C'est dur contre lui parce qu'il ne donne aucun rythme. Au début je n'ai pas retourné aussi bien que j'aurais voulu, mais ça s'est amélioré au fur et à mesure du match», a commenté Murray.

Au prochain tour, le Britannique, considéré comme le principal outsider de Roger Federer depuis le forfait de Nadal, devra probablement hisser son niveau de jeu pour battre Ernests Gulbis, si le jeune et fantasque Letton est dans un bon jour.

Tête de série N.3 comme Murray, Venus Williams, la tenante du titre, n'a pas eu à forcer face à la Suissesse Stefanie Voegele (6-3, 6-2).

Même si elle n'a pas joué son meilleur tennis, l'Américaine n'a pas caché son plaisir de retrouver le gazon sur lequel elle s'est imposée à cinq reprises, dont les deux dernières années.

Safin sort

«C'est le meilleur endroit où on puisse se trouver quand on est une joueuse de tennis professionnelle et j'en savoure chaque instant», a dit l'aînée des Williams, âgée de 29 ans.

Sur le plan du jeu, ce premier match n'a pas été parfait pour la tête de série N.3. Malgré huit aces, Venus a cédé deux fois son service face à une jeune adversaire de 19 ans, qui n'en était qu'à sa deuxième apparition à un tournoi du Grand Chelem.

Les principaux favoris en lice se sont qualifiés: chez les hommes l'Argentin Juan Martin Del Potro, l'Allemand Tommy Haas ou l'Américain Andy Roddick, qui a laissé un set contre le Français Jérémy Chardy, et chez les femmes les Russes Dinara Safina et Sveltana Kuznetsova et les Serbes Jelena Jankovic et Ana Ivanovic.

La Japonaise Kimiko Date, 38 ans, a failli écrire la belle histoire de la journée, avant d'accuser son âge contre la jeune Danoise Caroline Wozniacki 5-7, 6-3, 6-1.

Date, sortie de douze ans de retraite l'année dernière, a mené 1 set à 0 et 3 jeux à 1 dans la deuxième manche face à la dernière arrivée dans le Top 10.

La Japonaise n'avait plus foulé le gazon londonien depuis sa demi-finale perdue en 1996 contre Steffi Graf.

«C'est l'adversaire la plus âgée que j'ai jamais rencontrée», s'est exclamée Wozniacki, qui n'était pas née lorsque Date a fait ses premiers pas sur le circuit professionnel en 1989.

Marat Safin, lui, n'a pas encore atteint la trentaine, mais sa tournée d'adieux est en train de se transformer en chemin de croix. Le Russe, demi-finaliste l'année dernière, a perdu dès le premier tour contre l'Américain Jesse Levine, 133e mondial.