Juan Martin Del Potro va défier Roger Federer en demi-finales de Roland-Garros, après avoir atteint pour la première fois ce stade de la compétition en Grand Chelem grâce à un succès tout en maîtrise sur l'Espagnol Tommy Robredo mercredi.

«Le match n'a pas été très bon, tous les deux nous savions que nous avions une chance d'arriver pour la première fois en demie d'un Grand Chelem. J'ai mieux joué contre Tsonga. C'est vrai que j'ai bien servi, mais j'ai été très nerveux», a analysé l'Argentin après avoir gagné 6-3, 6-4, 6-2.

Le 5e joueur mondial va découvrir à 20 ans l'atmosphère si particulière des derniers carrés dans un tournoi majeur. Mais la tâche s'annonce compliquée face à Federer qu'il n'a encore jamais battu en cinq rencontres.

«Contre Federer, ce sera très difficile. Tout le monde sait qui il est et ce qu'il recherche ici, maintenant que Rafa n'est plus là. Mais je garde l'espoir de pouvoir le battre pour la première fois», a ajouté Del Potro.

«Pour gagner, il faut que je sois à 100% et que lui soit un peu en dessous», a encore expliqué Del Potro qui a notamment encaissé un sévère 6-3, 6-0, 6-0 face au N.2 mondial en quart de finale du dernier Open d'Australie.

Impressionnant

Mais il est impressionnant depuis le début de la quinzaine à Roland-Garros où il n'a pour l'instant perdu qu'un set, contre Jo-Wilfried Tsonga en huitièmes de finale.

Avec son calme légendaire, il a surclassé Robredo, qui bute une cinquième fois au stade des quarts de finale d'un Grand Chelem, dont quatre à Paris.

Sans être un spécialiste pur de la terre battue, Del Potro est extrêmement solide du fond du court et, aidé par sa grande taille (1,98 m), frappe des services surpuissants qui le mettent souvent à l'abri sur ses mises en jeu.

L'Argentin, qui a également atteint les quarts de finale à l'US Open l'an dernier, est le plus jeune membre du Top 10 et l'un des rares à avoir battu Rafael Nadal cette année, à Miami en quarts de finale.

Il est le huitième Argentin à atteindre les demi-finales à Roland-Garros depuis le début de l'ère Open, le premier depuis David Nalbandian en 2006. Il fait mieux que son entraîneur Franco Davin, quart de finaliste en 1991.

À ses trois précédentes apparitions à Paris, Del Potro avait seulement réussi à remporter une victoire.