Rafael Nadal reste le super favori pour un cinquième titre d'affilée à Roland-Garros, ce qui serait une première historique, malgré sa défaite contre Roger Federer en finale du tournoi de Madrid.

Rafael Nadal. Même s'il n'arrive pas à Paris invaincu sur terre battue, l'Espagnol a largement assez gagné pour se présenter en toute confiance. Avec 19 victoires en 20 matches (4 sets perdus sur 42) et trois titres empochés, il a fait une saison sur l'ocre du même tonneau que les précédentes, mis à part le sans-faute de 2006. Les conditions de jeu à Paris lui conviennent bien mieux qu'à Madrid, où l'altitude rendait les balles plus vives. Surtout, le N.1 mondial n'a jamais perdu un match disputé au meilleur des cinq manches sur terre.

Roger Federer. Alors qu'on ne le voyait pas atteindre une quatrième finale d'affilée après une inquiétante série d'échecs, le Suisse est redevenu le premier outsider de Nadal en gagnant à Madrid. Il continue d'affirmer qu'il sait comment jouer pour battre le Majorquin à Paris. S'il y parvenait, il ferait encore un pas de géant dans l'histoire du tennis en bouclant son «Grand Chelem en carrière» et en égalant le record de victoires dans les «Majors», détenu par Pete Sampras (14).

Novak Djokovic. Le grand enjeu du tirage au sort de vendredi sera de savoir s'il tombera dans la moitié de tableau de Nadal ou dans celle de Federer. Car le Serbe a encore franchi un cap cette saison sur terre battue avec ses deux finales contre Nadal - accrochée à Monte Carlo, un peu moins à Rome - et son match homérique contre le N.1 mondial à Madrid.

Andy Murray. Formé en partie à Barcelone, le jeune Ecossais n'a pourtant pas atteint le même niveau sur terre battue que sur dur. Malgré les conseils du double finaliste de Roland-Garros Alex Corretja, il n'a joué cette saison qu'une demi-finale à Monte Carlo et un quart à Madrid. Il a la régularité du fond du court et l'intelligence tactique pour réussir sur l'ocre.

Fernando Verdasco. Personne ne souhaite l'avoir dans sa moitié de tableau. Gaucher surpuissant comme Nadal, il a posé quelques problèmes au Majorquin à Rome et à Madrid. Extrêmement régulier, il a atteint au moins les quarts de finale des huit tournois qu'il a disputés cette saison. Mais il n'a pour le moment battu aucun des quatre premiers mondiaux.

Dinara Safina. Finaliste l'année dernière, elle doit remporter son premier Grand Chelem pour faire taire les discussions sur la légitimité de sa place de N.1 mondiale. Elle est inarrêtable depuis qu'elle trône au sommet de la hiérarchie: 14 victoires en 15 matches et deux titres à Rome et Madrid.

Serena Williams. Comme toujours, personne ne sait dans quel état l'Américaine va aborder le tournoi. Elle n'a pas gagné un seul match sur terre battue en trois tournois et reste sur un abandon à Madrid dû à une blessure à un genou. Difficile de croire à une nouvelle résurrection, d'autant que la terre battue est sa moins bonne surface. Mais avec les Williams...

Ana Ivanovic. Les lendemains de son triomphe de 2008 ont été difficiles. Depuis la Serbe, 8e mondiale, n'arrive pas à sortir d'un relatif anonymat (seulement un titre et une finale en un an). Forfait à Madrid à cause d'un problème à un genou, elle sera bien là pour défendre son titre.