La finale du Masters, inédite, opposera le Russe Nikolay Davydenko au Serbe Novak Djokovic, dimanche à Shanghai.

Davydenko s'est qualifié en battant le Britannique Andy Murray en deux sets 7-5, 6-2, samedi en demi-finales. Djokovic s'était auparavant imposé beaucoup plus difficilement face au Français Gilles Simon en trois sets 4-6, 6-3, 7-5. Il s'agira de la première finale pour les deux hommes. La meilleure performance de Davydenko, 5e mondial, était une demi-finale en 2005. Djokovic, N.3 à l'ATP, n'avait participé qu'une fois, l'année dernière, et avait perdu tous ses matches.

C'est une grosse déception pour Murray, qui avait fait forte impression depuis le début du tournoi, et particulièrement la veille lors d'une éblouissante victoire sur le Suisse Roger Federer. Le jeune Ecossais de 21 ans, nettement dominé, a probablement payé les efforts fournis à cette occasion.

«J'ai eu de la chance qu'il gagne hier. C'était bien mieux pour moi de jouer Murray que Federer parce qu'il joue un peu plus doucement. J'avais plus de chances de passser contre lui», a expliqué Davydenko.

Ascendant psychologique

Le Russe ne s'attendait pas à réussir aussi bien au Masters. «Normalement, demain, je devais être dans un avion pour les Maldives», a-t-il reconnu.

Djokovic partira avec un ascendant psychologique en finale pour avoir déjà battu son adversaire cette semaine à Shanghai dans un match de poule.

«Ca lui donnera peut-être confiance, mais moi je n'ai pas vu un très bon Djokovic aujourd'hui. Il a fait de bonnes choses, mais il n'a pas été constant. Je pense avoir ma chance car nous avons un peu le même jeu», a dit Davydenko.

Djokovic, en effet, a été mis en difficulté en début de match par un Simon très accrocheur en défense, puis il a retourné la situation en se montrant plus agressive du fond du court.

«J'étais conscient d'être le favori. Ca a peut-être eu un impact. Je n'étais pas assez patient et je commettais trop d'erreurs. Beaucoup de gens pensaient que Federer allait se qualifier, et ça n'a pas été le cas, donc Gilles n'avait rien à perdre», a expliqué le vainqueur de l'Open d'Australie.

Pour le Serbe, la finale sera l'occasion de montrer qu'il est bien la menace N.1 pour le duo Nadal/Federer, un statut qu'il a un peu perdu en deuxième partie de saison à cause de résultats en baisse.

«Je n'ai pas gagné un tournoi depuis longtemps, depuis Rome (en mai). J'ai envie de terminer ma saison en beauté», a-t-il dit.