L'expérience de Novak Djokovic et de Nikolay Davydenko a payé dimanche à Shanghai lors de la première journée du Masters, où le Serbe et le Russe ont battu deux néophytes dans l'épreuve, l'Argentin Juan Martin Del Potro et le Français Jo-Wilfried Tsonga.

Djokovic a mis un terme à une situation anormale pour une vedette du circuit en remportant enfin son premier match dans un Masters en deux sets 7-5, 6-3. Le Serbe, N.3 mondial, avait déjà participé au tournoi des maîtres l'année dernière, mais, fatigué après une saison harassante, il n'avait pas été à la hauteur et s'était incliné à chacun de ses trois matches.

«C'est sûr que j'étais un peu intimidé par le fait de n'avoir pas gagné un seul match ici l'année dernière. Mais cette année, c'est différent. Je suis plus en confiance, plus mûr aussi», a-t-il commenté.

Djokovic a obtenu ses meilleurs résultats en début de saison avec trois titres marquants à l'Open d'Australie, à Indian Wells et à Rome. Depuis l'été, il est un peu entré dans l'ombre de Rafael Nadal, forfait en Chine à cause d'une tendinite à un genou, puis de Roger Federer.

Cette victoire qui le porte en tête du groupe «or» avec Davydenko est encourageante pour le Belgradois de 21 ans, mais ne suffit pas à le réinstaller parmi les grands favoris, car Del Potro semble lui aussi avoir dépassé son pic de forme.

Tsonga s'accroche

L'Argentin, âgé de 20 ans, a été l'une des révélations de l'année. Il a réussi une formidable série de quatre titres d'affilée cet été, alors que l'attention était focalisée sur les Jeux de Pékin.

Depuis quelques semaines, le grand Sud-Américain (1,95 m) souffre des orteils à cause d'un problème d'ongle, ce qui explique une certaine baisse de régime fort ennuyeuse à deux semaines d'un rendez-vous historique pour lui et son pays, la finale de la Coupe Davis contre l'Espagne.

«J'ai très mal, mais je peux courir, je peux jouer, même si c'est difficile», a dit Del Potro, assurant qu'il ne risquait pas d'aggraver son mal en répondant présent à Shanghai.

Dans le second match de la journée, c'est aussi le plus âgé des deux joueurs qui l'a emporté, mais nettement plus difficilement. Davydenko a eu un set de retard, puis un break à refaire dans la deuxième manche, avant que sa solidité et sa finesse du fond du court ne paient.

Il a dû batailler jusqu'au bout dans la dernière manche, où il s'est fait remonter de 5-2 à 5-5 par un Tsonga percutant en coup droit.

Le Russe a été excellent au service et au retour, réussissant même plus d'aces que le Français (11 à 6), un exploit quand on se rappelle les 25 missiles que l'Argentin David Nalbandian n'avait pas pu toucher il y a une semaine en finale de Bercy.

Federer, tenant du titre, entre en jeu lundi dans le groupe «rouge» contre un autre Français, Gilles Simon.