Le tournoi de Paris-Bercy a perdu coup sur coup vendredi ses deux têtes d'affiche, Roger Federer et Rafael Nadal, tous les deux blessés.

Le Suisse a renoncé avant même d'entrer sur le court face à l'Américain James Blake à cause d'une douleur au dos. L'Espagnol a pu commencer son match face au Russe Nikolay Davydenko, mais a été contraint à l'abandon par un problème à un genou après avoir perdu le premier set 6-1.

Les demi-finales opposeront David Nalbandian à Davydenko et Jo-Wilfried Tsonga à Blake.

L'Argentin et le Français ont été les deux seuls à avoir gagné leur place raquette en main lors de cette journée qui avait commencé de façon cauchemardesque pour les organisateurs et les spectateurs.

Nalbandian a dominé le Britannique Andy Murray en deux sets de haut vol 7-6 (7/3), 6-3. En soirée, Tsonga a éliminé l'Américain Andy Roddick après trois sets d'un intense combat, 5-7, 6-4, 7-6 (7/5).

Trois joueurs restent en course pour la dernière place qualificative au Masters: Nalbandian, qui doit gagner le tournoi, Blake, qui peut se contenter d'aller en finale, et Tsonga, qui peut également se contenter d'une finale s'il n'y perd pas contre Nalbandian.

Le Français Gilles Simon, en revanche, a perdu toutes chances.

Ni Federer ni Nadal ne sont apparemment gravement blessés. Il faut attendre les résultats des examens médicaux avant de s'avancer, mais les deux meilleurs joueurs du monde ont déclaré qu'ils entendaient bien être au rendez-vous du Masters, du 9 au 16 novembre à Shanghai.

«Normalement, ces problèmes de dos se règlent en quelques jours. Mon vol pour Shanghai est prévu pour lundi, j'espère ne pas avoir à le reporter», a assuré le Suisse.

Nalbandian comme en 2007

Le Majorquin s'est montré à peine plus soucieux: «Ce n'est pas une blessure qui m'empêche à 100%. Je ne pense pas que ce soit trop grave, mais on ne sait jamais. Je vais tout faire pour être à Shanghai et j'ai bon espoir d'y parvenir».

Les deux rivaux ont joué la prudence plutôt que de se lancer, ou de persister, dans des rencontres qu'ils n'avaient guère de chance de remporter en étant diminués.

«J'aurais pu taper la balle, mais pas jouer un match professionnel contre James Blake», a expliqué Federer. «Je ressentais une vive douleur quand je poussais sur la jambe droite. Dans ces conditions, il n'était pas question de battre Davydenko», a assuré Nadal.

Le grand bénéficiaire de la journée est Nalbandian, bien parti pour refaire le même coup que l'année dernière tant son niveau de jeu impressionne depuis le début de la semaine.

Transparent pendant toute la saison 2007, il avait tout balayé sur son passage à Madrid puis à Paris. Facile la veille contre son jeune compatriote Juan Martin Del Potro, il a encore haussé le ton face à Murray, qui restait pourtant sur quatorze victoires d'affilée et deux titres (Madrid, Saint-Pétersbourg).

«Si je me souviens de la dernière fois que j'ai joué aussi bien? Peut-être l'année dernière à Madrid et ici. Mais vraiment j'ai fait un grand match aujourd'hui. J'ai joué presque à la perfection», a déclaré «El Gringo».