(Indian Wells) L’Ukrainienne Lesia Tsurenko, qui a déclaré forfait à Indian Wells avant d’affronter la Bélarusse Aryna Sabalenka, a affirmé lundi avoir été victime d’une « crise de panique » après une conversation avec le patron de la WTA sur les conséquences de la guerre dans son pays.

« La raison de mon forfait est une attaque de panique », affirme l’Ukrainienne au site ukrainien Big Tennis, « officiellement, c’est pour “raisons personnelles”, mais en réalité j’avais du mal à respirer. On peut parler d’hystérie ».

« Il y a quelques jours, j’ai eu une conversation avec le PDG de la WTA Steve Simon, raconte Tsurenko, et j’ai été absolument choquée par ce que j’ai entendu. Il m’a dit que lui-même était contre la guerre, mais que si des joueurs russes ou biélorusses la soutenaient, c’était leur propre opinion, et que l’opinion des autres ne devait pas me déranger ».

La joueuse ajoute qu’elle et plusieurs autres de ses compatriotes du circuit féminin ont demandé une réunion avec le conseil d’administration du circuit féminin, « pour demander comment une personne comme Steve Simon pouvait être un haut dirigeant de la WTA ».

La WTA a répondu lundi dans un communiqué : « Avant tout, nous reconnaissons l’émotion de Lesia et de toutes nos athlètes ukrainiennes […] nous sommes témoins d’une guerre horrible, aux conséquences profondes, qui affectent le monde entier, tout autant que le circuit WTA et ses membres ».

« La WTA a constamment exprimé son entier soutien à l’Ukraine et condamne fermement les actions du gouvernement russe », poursuit cependant le communiqué : « Ceci étant, un principe fondamental de la WTA demeure : les athlètes doivent pouvoir participer aux tournois professionnels sur la base de leurs mérites et sans aucune forme de discrimination, sans être pénalisés par les décisions prises par les dirigeants de leurs pays ».

Plus d’un an après l’attaque russe, avec le soutien de la Biélorussie, le tennis a toujours du mal à gérer la situation dans ses tournois. Les athlètes russes et biélorusses concourent sous drapeau neutre, mais le hasard des tableaux peut très bien les opposer à des Ukrainiens ou Ukrainiennes.

Début mars, des journaux britanniques ont affirmé que le tournoi de Wimbledon, qui avait banni Russes et Bélarusses l’an dernier, envisage de revenir sur sa décision et de les accepter cet été.