(Cincinnati) Hubert Hurkacz, récent finaliste à Montréal, et Nick Kyrgios, apparu emprunté physiquement à deux semaines des Internationaux des États-Unis, ont été stoppés au 2e tour du Masters 1000 de Cincinnati, où doit faire son retour Rafael Nadal, mercredi, après six semaines d’absence.

L’Espagnol de 36 ans, 3e mondial, doit affronter le Croate Borna Coric (152e).

Il n’a plus joué depuis le 6 juillet et son quart de finale remporté de haute lutte à Wimbledon, contre Taylor Fritz. Deux jours plus tard, le vainqueur des Internationaux d’Australie et de Roland-Garros voyait son rêve d’un Grand Chelem calendaire s’effondrer, en déclarant forfait face à Kyrgios, empêché par une déchirure abdominale.

L’Australien (28e), qui en profita pour se hisser pour la première fois de sa carrière dans un tournoi Majeur, certes battu par Novak Djokovic en finale, n’a pas baissé la cadence depuis, s’imposant à Washington il y a deux semaines où il a mis un terme à trois ans de disette.

Mais le trop-plein de matchs semble dur à digérer. Comme lors de sa défaite en quart du Masters 1000 de Montréal face à Hubert Hurkacz, Kyrgios a traîné sa carcasse dans l’Ohio contre Taylor Fritz, son dos et son genou gauche le faisant encore souffrir.

Tsitsipas tranquille

Et quand ça ne va pas, ça se voit chez l’Australien de 27 ans, qui donna dès le début des signes de frustration grandissante en se plaignant des clignotements gênants des lumières d’un panneau publicitaire. Sans qu’une solution lui soit apportée.  

Il s’est incliné 6-3, 6-2 sans lutter, en seulement 51 minutes, face au solide Américain (13e), vainqueur à Indian Wells en mars, qui n’en demandait pas tant.

« C’est génial la façon dont mon jeu se met en place. C’est le genre de match dont j’ai besoin pour gagner en confiance. Beaucoup de choses allaient bien aujourd’hui, je me sentais bien », s’est félicité Taylor Fritz, qui affrontera le Russe Andrey Rublev (8e).

Plus tard, le Polonais Hubert Hurkacz (10e), finaliste à Montréal dimanche face à Pablo Carreño, est lui aussi tombé, battu 7-6 (7/5), 6-7 (5/7), 6-2 par l’Américain John Isner (50e).

De son côté, Stefanos Tsitsipas (7e) n’a eu aucun mal à accéder en 8e de finale, en écartant 6-3, 6-4 le Serbe Filip Krajinovic (46e). Pas plus que le Canadien Felix Auger-Aliassime (9e) pour se débarrasser 6-3, 6-2 de l’Australien Alex De Minaur (20e).

Cameron Norrie, 11e mondial et finaliste du tournoi de Los Cabos il y a deux semaines, a lui renversé 3-6, 6-3, 6-4 Andy Murray (47e), qui a fini avec des crampes.

Ruud tombe de haut

« Par moments, j’ai eu l’impression d’avoir très bien joué, mais parfois pas du tout. Ma constance n’était peut-être pas au rendez-vous comme je l’aurais voulu. Mais il y a eu du bon tennis à certains moments », a voulu positiver l’Écossais qui poursuit à 35 ans sa quête d’un retour au plus haut niveau.

Norrie affrontera l’Américain Ben Shelton (229e) bénéficiaire d’une wild-card, qui a créé la surprise du jour, en éliminant 6-3, 6-3 le Norvégien Casper Ruud (5e).

Chez les femmes, la N.1 mondiale Iga Swiatek a réussi son entrée en lice, en s’imposant 6-4, 7-5 contre l’Américaine Sloan Stephens (57e). Une victoire rassurante pour la Polonaise apparue en difficulté cet été après un printemps irrésistible, marqué par 37 victoires d’affilée qui lui avaient permis de s’imposer à Doha, Indian Wells, Miami, Stuttgart, Rome et Roland-Garros.

Autre qualifiée notable, Emma Raducanu (13e) qui, comme la veille face à Serena Williams, a été sans pitié pour la Bélarusse Victoria Azarenka (22e), lauréate en 2013 et en 2020 de l’épreuve, balayée 6-0, 6-2.  

À douze jours du début de l’US Open, où elle défendra son titre remporté à la surprise générale l’an passé, la Britannique de 19 ans retrouve la forme, elle qui a depuis peiné à confirmer son statut de nouvelle vedette des courts féminins.  

Elle affrontera en 8e de finale l’Américaine Jessica Pegula (7e), finaliste à Toronto le week-end dernier.