(Cincinnati) À la veille de son entrée en lice dans le tournoi WTA 1000 de Cincinnati, l’actuelle numéro un mondial WTA, Iga Swiatek, a confessé lundi devant les journalistes qu’en dépit de son statut, elle se sentait comme « une enfant à la maternelle » en présence de Serena Williams.

Après un début de saison époustouflant, la Polonaise de 21 ans va chercher à trouver à « Cincin » un second souffle, elle qui semble marquer le coup ces dernières semaines (elle a été éliminée la semaine passée en 8e de finale à Toronto par la Brésilienne Beatriz Haddad Maia) alors que se profilent les Internationaux des États-Unis (29 août -11 septembre).

« C’est difficile pour moi d’établir un contact visuel avec Serena, il y a toujours tellement de gens qui l’entourent », a expliqué Swiatek, ajoutant qu’elle n’avait jamais eu le courage de parler véritablement avec l’Américaine aux 23 titres en Grand Chelem, qui continue d’égréner à 40 ans le compte à rebours qui le mène à la fin de sa carrière.

« Je suis assez timide, alors en sa présence, je suis comme une enfant à la maternelle », a-t-elle encore confessé.

La double championne de Roland-Garros, qui a enchaîné 37 victoires et six titres cette saison, n’a joué que quatre fois à Cincinnati — obtenant sa seule victoire en tant que qualifiée au premier tour en 2019.

PHOTO AARON DOSTER, ASSOCIATED PRESS

Iga Swiatek et Serena Williams (notre photo) ne se sont jamais croisées sur un court, et les chances sont de plus en plus faibles

Cette année, elle affrontera pour son entrée en lice soit la Française Alizé Cornet, qui a mis fin à Wimbledon à sa longue invincibilité, soit l’Américaine Sloane Stephens, qui bénéficie d’une invitation.

Iga Swiatek et Serena Williams ne se sont jamais croisées sur un court, et les chances sont de plus en plus faibles, l’Américaine ayant annoncé qu’elle mettrait un terme à sa prolifique carrière dans un avenir proche. Même si elle n’a pas fixé de calendrier, se contentant de dire que « le compte à rebours est enclenché », les Internationaux des États-Unis semblent le bon endroit pour des adieux. Cincinnati serait dès lors son avant-dernier tournoi.

Dans l’Ohio, les deux femmes ne figurent pas dans la même moitié de tableau, et ne pourraient se retrouver qu’en finale, une issue bien improbable alors que l’Américaine, qui n’a repris la compétition en simple qu’à Wimbledon (défaite au premier tour face à la Française Harmony Tan), affrontera au premier tour la Britannique Emma Raducanu, victorieuse l’an passé des Internationaux des États-Unis.

Resterait alors une ultime possibilité, les prochains Internationaux des États-Unis. « Ce serait la dernière chance de jouer contre elle », a déclaré Swiatek. « J’aimerais bien, ne serait-ce que pour voir comment c’est de l’affronter de l’autre côté du filet. »