(Toronto) La joueuse chevronnée Simona Halep, victorieuse face à Jessica Pegula, disputera dimanche à Toronto sa 18e finale d’un WTA 1000, et visera un 9e titre, face à Beatriz Haddad Maia, tombeuse de Karolína Plíšková et néophyte à ce stade d’un tournoi de cette catégorie.

À un peu plus de deux semaines des Internationaux des États-Unis, où elle n’a jamais fait mieux qu’une demi-finale en 2015, année où elle a d’ailleurs été finaliste à Toronto, la Roumaine (15e mondiale) confirme son bel été, marqué par une demi-finale à Wimbledon. Et plus globalement son retour en forme, un an après être sortie du top 10 en raison d’une série de blessures (épaule, cuisse…).

Deux fois lauréate de l’Omnium canadien, en 2016 et 2018, éditions alors jouées à Montréal, Halep s’est qualifiée samedi pour sa 18e finale d’un WTA 1000, épreuve classée juste en dessous des tournois du Grand Chelem, en renversant 2-6, 6-3 et 6-4 l’Américaine Jessica Pegula (7e).

Après ce succès, elle ne cachait pas sa satisfaction.

PHOTO DAN HAMILTON, USA TODAY SPORTS

Simona Halep

Nous n’avions encore jamais joué l’une contre l’autre, donc je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre. Ç'a été un grand combat. Je suis vraiment heureuse d’être passée à travers. Je peux m’améliorer. Mais je suis en regain de confiance, je construis mon jeu, et je suis vraiment heureuse d’être dans cette position.

Simona Halep

Expérience et résistance

L’ancienne no 1 mondiale (en 2017), gagnante de Roland-Garros (2018) et de Wimbledon (2019), visera un 9e titre dans un WTA 1000, elle qui en a glané 23 toutes catégories confondues sur le circuit.

Halep, 30 ans, a fini par faire parler son expérience, après avoir fait de la résistance face au début de match très offensif de Pegula, demi-finaliste l’an passé à Montréal et qui espérait bien décrocher un deuxième titre en 2022 après le tournoi de Washington en 2019.

Agacée en début du match par ses fautes directes, notamment ses 3e et 4e doubles fautes, qui ont à chaque fois offert un bris à son adversaire, Halep s’est ressaisie après avoir perdu la première manche.

Celle qui n’avait jusque-là perdu aucune manche du tournoi a alors su faire durer les échanges et a poussé Pegula à commettre quelques erreurs. Parvenue à s’échapper 4-1, la Roumaine a dû effacer quatre balles de bris pour ensuite égaliser.  

Au troisième set, plus constante, Halep a poursuivi sur sa lancée pour s’échapper 5-2, mais au courage, Pegula a arraché un bris contre bris, puis sauvé deux balles de match sur son service. Ce qui a provoqué l’ire de la Roumaine, qui a balayé rageusement sa raquette sur le ciment, avant de reprendre le contrôle et de finir le travail sur sa troisième opportunité, au bout de 2 heures 14 minutes.

« Le feu est de retour »

« Le feu est de retour, c’est bon signe si je fais ça », a-t-elle souri après coup.

Elle devra se méfier de Beatriz Haddad Maia (24e mondiale), qui s’est montrée très solide pour écarter de sa route 6-4, 7-6 (7) une autre ancienne no 1 mondiale (en 2017 également), en la personne de la Tchèque Karolína Plíšková (14e).

La Brésilienne de 26 ans, qui s’est notamment offert le scalp de la no 1 mondiale Iga Świątek en huitièmes, connaît une émergence aussi soudaine que tardive sur le circuit, puisqu’elle a remporté cette saison les trois premiers tournois de sa carrière, à Saint-Malo, Birmingham et Nottingham.

Et voilà qu’elle atteint pour la première fois la finale d’un WTA 1000, faisant d’elle la première joueuse de son pays à y parvenir.

Pour leur troisième affrontement, chacune ayant jusque-là remporté un match, Haddad Maia a mis Plíšková sous pression d’entrée en s’échappant 5-1. Bandée à une cuisse, la Tchèque de 30 ans est revenue à 5-4, sans toutefois empêcher la Brésilienne d’enlever la première manche.

Plíšková, finaliste de l’Omnium Banque Nationale l’an passé à Montréal, a montré du mieux dans le second acte, mais à 5-3, à deux points du set, elle a perdu pied.  

Au jeu décisif, très disputé, la Brésilienne a su effacer une balle d’égalisation à une manche partout, avant de finalement s’imposer sur sa deuxième balle de match en 2 heures 3 minutes.