Daniil Medvedev a joué très peu de tennis depuis le début de la saison. C’est pourquoi il arrive à Montréal avec une envie insatiable de l’emporter.

Au printemps, il a raté six semaines d’activités à cause d’une blessure à l’aine. Ensuite, en raison de sa nationalité russe, il n’a pas pu participer au tournoi de Wimbledon. Il a tout de même remporté un titre, il y a quelques jours à peine, à Los Cabos, au Mexique. En plus d’avoir fait trois finales, notamment aux Internationaux d’Australie, en janvier.

Néanmoins, il est inhabituel pour le Russe d’avoir si peu de titres lors d’une saison. Les impondérables n’ont pas joué en sa faveur, et il est maintenant prêt à remporter l’Omnium Banque Nationale pour une deuxième année consécutive.

« J’ai toujours faim pour les victoires ! C’est pour ça que je joue au tennis », a souligné avec sourire Medvedev, dans un français en tout point parfait, en conférence de presse lundi midi.

On aime tous le tennis, mais on ne joue pas juste pour taper des balles, on veut tous gagner. C’est pour ça que je joue, c’est pour ça que je m’entraîne.

Daniil Medvedev

Medvedev est satisfait de ses plus récentes performances, même après une séquence complexe sur terre battue et sur gazon. Sa victoire à Los Cabos lui a confirmé qu’il était prêt à compétitionner sur surface dure.

Le nouveau roi

À 26 ans, Medvedev revendique 14 titres, mais surtout, il a réalisé l’impossible en brisant la séquence historique du Big Three en devenant le numéro un au classement mondial en février. Il était prédestiné à accéder au trône tôt ou tard en raison de ses performances, sa régularité et sa polyvalence.

Cependant, il ne s’en cache pas, il est impossible de tasser du revers de la main Novak Djokovic, Rafael Nadal et Roger Federer. Après tout, les trois premiers tournois majeurs de la saison ont été gagnés par des membres du fameux trio infernal.

« J’ai toujours dit que ce sont eux, les favoris, parce qu’ils gagnent beaucoup de tournois, donc c’est facile de les mettre favoris », a-t-il avancé.

Le grand gaillard de 6 pi 6 po a toutefois montré qu’il pouvait avoir le meilleur sur ces géants du sport, l’année dernière, en battant Djokovic assez aisément en finale des Internationaux des États-Unis, pour mettre fin aux chances du Serbe de remporter le grand chelem. « En finale, j’étais prêt à 300 % », a-t-il appuyé, révélant aussi qu’il avait encore de la difficulté à digérer sa défaite, en janvier, contre le Joker en Australie.

Je suis arrivé avec 21 victoires de suite, j’étais en pleine confiance, sur un nuage. J’avais fait toute la routine que je fais habituellement, et finalement Novak a gagné facilement.

Daniil Medvedev

« Après le match, je me suis demandé comment c’était possible. J’allais tellement bien et finalement il y a quelque chose qui me manquait », a-t-il précisé.

Défendre ses titres

Si Medvedev désire remporter le tournoi de Montréal, il veut aussi se préparer adéquatement pour défendre son titre à New York. Habituellement, lorsqu’il joue bien lors des tournois préparatoires nord-américains, ça se passe bien aux Internationaux des États-Unis.

« J’ai toujours bien joué au US Open quand j’ai joué les tournois d’avant. Je sens très bien les terrains qui sont en Amérique du Nord, je sens très bien les balles, donc c’est toujours important pour moi de me sentir en confiance. »

Medvedev est le favori à Montréal et il le sera dans chaque tournoi auquel il prendra part en tant que numéro un mondial. Et ça pourrait durer encore un bout de temps.