(Wimbledon) Qualifié d’office pour sa première finale de Grand Chelem après le forfait sur blessure jeudi soir de Rafael Nadal, l’Australien Nick Kyrgios affrontera le Serbe Novak Djokovic ou le Britannique Cameron Norrie, qui joueront vendredi en demi-finale de Wimbledon.

Djokovic, en quête d’un septième succès sur le gazon londonien (le quatrième d’affilée), ne retrouvera donc pas Nadal pour un 60e duel, après que l’Espagnol a dû déclarer forfait pour sa demi-finale à cause d’une déchirure abdominale.

Mais si le Serbe voit l’un de ses adversaires les plus dangereux se retirer du tournoi, il va devoir avant toute chose battre Norrie pour accéder en finale.

Djokovic face à Norrie et au public

Le public est rarement derrière Djokovic. Vendredi, il le sera encore moins puisque le triple tenant du titre affronte Cameron Norrie (12e) et que le Centre Court n’avait plus eu l’occasion d’y voir un des siens en demies depuis Andy Murray en 2016, lorsque le Britannique avait ensuite remporté son second titre sur ce gazon.

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Cameron Norrie

« Je sais à quoi m’attendre, affirme le Serbe aux vingt titres du Grand Chelem. Il n’a pas grand chose à perdre et chaque victoire à partir de maintenant a pour lui une grande valeur. Mais je connais bien son jeu. »

Pour Djokovic, qui a pris deux longueurs de retard sur Nadal dans la course aux titres du Grand Chelem (22 pour l’Espagnol après ses victoires à l’Open d’Australie et Roland-Garros cette année), le titre à Wimbledon revêt en revanche une importance particulière puisqu’il pourrait être le seul de l’année.  

Expulsé d’Australie avant le tournoi pour ne pas s’être fait vacciner contre la COVID-19, il pourrait manquer – pour les mêmes raisons – l’US Open, qui débute le 29 août.

Dans ces conditions, et malgré le soutien du public – le prince William et son épouse Kate avaient quitté le Centre Court mardi pour venir assister à la fin de son quart contre David Goffin sur le Court N.1 –, Norrie sera l’outsider.

Alors peut-il s’imposer ? « Certainement ! », rétorque-t-il avant de reconnaître que « ce sera difficile ».

Kyrgios en finale sans jouer

Dans l’autre partie du tableau, le forfait de Nadal profite à Nick Kyrgios, en finale d’un Grand Chelem pour la première fois, à l’issue d’une quinzaine épatante.

L’Australien a connu une mise en route pétaradante, marquée par son troisième tour contre Stefanos Tsitsipas, qui a vu en son adversaire une « brute » avec un « côté démoniaque », puis a repris le contrôle de ses nerfs pour ne plus-ou quasiment plus –, s’exprimer que par son tennis, souvent génial.

« Je joue probablement mon meilleur tennis et je me sens mentalement très bien », a souligné le 40e mondial après sa victoire contre Cristian Garin mercredi en quart de finale, huit ans après avoir déjà atteint ce stade du tournoi de Wimbledon.

À l’époque inconnu du grand public, il avait bénéficié d’une invitation et avait battu Nadal en huitièmes de finale avant d’échouer aux portes des demies. Cette fois, l’affrontement tant attendu n’aura pas lieu. Mais un choc éventuel contre Djokovic vaudrait le déplacement. En deux confrontations, Kyrgios a infligé deux défaites au Serbe (dans les face-à-face à Norrie, c’est le Britannique qui mène, deux victoires à une).