Le tennis est en pleine effervescence, ce n’est plus un secret pour personne. Néanmoins, de nombreux Montréalais ignorent que le sport est de plus en plus accessible. C’est pourquoi les trois fédérations de tennis les plus importantes au Québec se sont réunies pour lancer la Fête du tennis.

« Tout le monde y pensait », a indiqué Andréanne Martin, directrice générale de Tennis Québec.

Avec ses collègues Eugène Lapierre, vice-président du tennis professionnel chez Tennis Canada, et Nicole Nobert, directrice de Tennis Montréal, elle organisera la Fête du tennis les 11 et 12 juin. Le but étant de permettre aux Montréalais des différents arrondissements de la ville de découvrir gratuitement le tennis et les terrains publics de l’île.

Mme Nobert a indiqué que des entraîneurs qualifiés seront sur place pour accompagner les initiés avec des jeux d’adresse, des activités familiales, des leçons et des ateliers, dans les différents parcs de Montréal. La journée du 12 se déroulera uniquement au stade IGA.

« On veut prôner l’initiation et le plaisir, a précisé M. Lapierre. C’est une façon pour les adeptes de venir renouer avec leur sport et pour les débutants de venir essayer un sport qu’ils n’ont jamais essayé. »

Pour la démocratisation du tennis

Lorsqu’elle est arrivée à la direction de Tennis Québec l’hiver dernier, Andréanne Martin voulait rendre son sport plus accessible. Montrer aux Québécois que le tennis n’est pas réservé à une certaine tranche de la population. L’organisation d’un évènement comme la Fête du tennis s’inscrit donc parfaitement dans cette nouvelle manière d’aborder la discipline.

Jouer à l’extérieur, ce n’est pas coûteux. Ça prend une paire d’espadrilles, une raquette et une balle. Donc pour lancer l’été, c’est idéal.

Nicole Nobert, directrice de Tennis Montréal

L’autre objectif de Tennis Québec est aussi de faire en sorte que plus de gens puissent jouer à longueur d’année. Dans le contexte météorologique québécois, c’est un peu plus ardu. Sauf qu’avec des initiatives comme celle-ci, plus de personnes vont pouvoir goûter au tennis et peut-être s’inscrire dans des clubs intérieurs une fois la neige tombée.

Depuis son arrivée à Tennis Montréal en 1996, Nicole Nobert veut « mettre une raquette dans les mains du plus de gens possible ». « On veut dire aux gens qu’il y a de la place pour eux, peu importe le niveau. »

Même si c’est elle qui a été l’instigatrice du projet, Mme Nobert a rapidement fait appel à son ami des 50 dernières années Eugène Lapierre. « On a les mêmes objectifs et les mêmes intérêts », a-t-elle souligné.

Pour sa part, M. Lapierre a déjà l’intention de répéter l’expérience dans les années à venir, vu l’importance et l’ampleur que pourrait prendre le projet. « Le but est de revenir chaque année, pour ouvrir la conversation et concrétiser nos idées. On aimerait que ça puisse faire des petits. »

Avec la création du Centre national, il y a quelques années, Tennis Canada a accordé beaucoup d’importance au développement « du haut de la pyramide », comme le précise M. Lapierre. Ça allait de soi, avec le potentiel des Québécois et des Canadiens qui font dorénavant parler d’eux sur les circuits de l’ATP et de la WTA.

Aujourd’hui, Tennis Canada veut redonner aux amateurs et permettre à tous d’avoir accès à ce sport. Le but de l’évènement n’étant pas de dénicher le prochain Félix Auger-Aliassime, mais plutôt de convaincre le plus de personnes possible de s’adonner à cette discipline qui ne cesse de gagner en popularité et en intérêt.