Impressionnant depuis le début de la semaine, Félix Auger-Aliassime se mesurait à Novak Djokovic en quarts de finale, à Rome, vendredi. Le Québécois a offert une opposition de taille, mais le meilleur joueur au monde l’a finalement emporté en deux manches de 7-5 et 7-6.

Les deux joueurs ne s’étaient jamais affrontés auparavant. Il n’y avait donc pas d’historique ni de référent. Probablement une bonne chose pour Auger-Aliassime, qui avait ses chances. Après tout, Djokovic avait trébuché la semaine dernière à Madrid en s’inclinant devant Carlos Alcaraz, âgé de 19 ans. Le Serbe était donc faillible et le Québécois a déjà prouvé qu’il pouvait rivaliser avec les joueurs de cette trempe.

Même s’il connaît une saison en dents de scie depuis son titre à Rotterdam en février, l’athlète de 21 ans avait montré de belles choses sur la terre battue italienne.

Il a poursuivi sur cette lancée dès le premier set. Jamais Auger-Aliassime n’a semblé intimidé ou impressionné par la stature de Djokovic. Jusqu’à 4-3 en faveur du favori, le match était âprement disputé. Toutefois, le numéro un mondial a réussi le premier bris de la manche. Néanmoins, il fallait mal connaître FAA pour croire qu’il allait se laisser marcher sur les pieds. Alors que le gagnant de 20 titres en tournois de Grand Chelem servait pour la manche, c’est Auger-Aliassime qui a brisé son adversaire.

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Novak Djokovic célébrant sa victoire

Le seul autre bris de la manche aura été crucial, à 6-5, puisque le Québécois a commis trois fautes directes sur le dernier jeu, dont un amorti raté qui a semblé l’affecter. Le Serbe s’est emparé du premier set.

C’est quand même un Félix Auger-Aliassime confiant et en pleine possession de ses moyens qui est sorti de cette première manche avec la certitude de pouvoir égaler, voir même surpasser à certains moments, le niveau de jeu du Djoker. Tout fonctionnait, mis à part ses deuxièmes services, que Djokovic retournait avec puissance et précision.

La deuxième manche a été semblable à la première.

Auger-Aliassime a offert un grand spectacle et un jeu inspiré au début du set. Sa tenue sur ses premiers services était époustouflante et digne des meilleurs joueurs au monde, très certainement.

Le match a pris une tournure différente lorsqu’il a été brisé à 3-2. À partir de ce moment, Djoko était en voiture. Néanmoins, FAA a été relativement efficace sur ce point, étant donné qu’il a sauvé trois balles de bris grâce à un as, un enchaînement service-volley et un service gagnant. Cependant, la quatrième a été la bonne pour le Serbe.

Le Québécois a essayé de survivre pour le reste de la manche et il a connu un regain de vie au service, à 5-2, lorsqu’il a sauvé une balle de match grâce à un énorme service sur le coup droit de Djokovic, puis en le brisant au jeu suivant à 5-3.

Les deux assaillants se sont rendus jusqu’au bris d’égalité. Ils ont offert un spectacle d’une gigantesque qualité. Une guerre de tranchées. Comme au Colisée. Une variété de coups sensationnelle. Des déplacements à couper le souffle. La terre battue faisait glisser à souhait ces deux gladiateurs.

L’expérience et le mordant de Djokovic lui auront donné raison dans ce duel à haute intensité. La partie s’est jouée à peu de choses, s’est terminée sous un tonnerre d’applaudissements et une accolade sentie entre les deux joueurs. Djokovic venait de trouver un adversaire à sa taille et son nom est Félix Auger-Aliassime.

Dabrowski, seule Canadienne à passer

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Gabriela Dabrowski

Il y avait trois autres joueurs canadiens en action lors des quarts de finale, vendredi, à Rome.

En double féminin, Gabriela Dabrowski a été la seule représentante de l’unifolié à se tailler une place en demi-finale, grâce à une victoire de 7-5, 2-6 et 10-5 avec sa partenaire, la Mexicaine Giuliana Olmos. Le duo souhaiterait remporter un deuxième titre d’affilée, après celui acquis à Madrid la semaine dernière.

En matinée, Bianca Andreescu faisait face à un immense défi : Iga Świątek. La meilleure joueuse au classement et gagnante de quatre tournois consécutifs est la joueuse à battre sur le circuit actuellement. La Canadienne a tenu son bout admirablement en première manche, mais elle l’a laissée échapper au compte de 7-5. Świątek a gagné la suivante par blanchissage.

Pour sa part, Denis Shapovalov a été extrêmement combatif face au Norvégien Casper Ruud, cinquième tête de série. Le Canadien a été très solide et sans complexe malgré sa saison difficile et le fait qu’il affrontait l’un des meilleurs sur terre battue. Il a finalement perdu le match en deux manches de 7-6 et 7-5.