(Indian Wells) Andrey Rublev, un des rares Russes à s’être clairement exprimés contre la guerre en Ukraine, a assuré « se sentir mal pour tout le monde » et appelé les sportifs à « être unis pour montrer l’exemple », vendredi après sa qualification pour les demi-finales d’Indian Wells.

« On ne peut pas ne pas voir les nouvelles. Ce que je peux dire c’est que c’est terrible ce qui se passe », a-t-il dit, interrogé par les journalistes sur la façon dont il suit les évènements en Ukraine.

« Je me sens vraiment mal pour tout le monde. C’est pourquoi le sport doit être un exemple. Nous devons être unis, nous devons rester en dehors de la politique, pour montrer l’exemple au moins dans sphère sportive. Je pense que ce serait un bon message, pour un monde meilleur », a ajouté Rublev.

Le 25 février, juste après sa victoire en demi-finale du tournoi de Dubaï, il avait écrit « pas de guerre » sur l’objectif d’une caméra. La veille, la Russie avait débuté son action militaire pour envahir l’Ukraine.

« Quand tout a commencé là-bas, j’ai commencé à recevoir beaucoup de mauvais messages [sur les réseaux sociaux]. J’ai juste écrit ce que je ressentais à ce moment-là, sans penser au nombre de personnes qui verraient ça ni jusqu’où ça irait », a-t-il raconté.

« Après, il y a eu plus de 22 millions de vues. Je pense avoir été l’un des premiers sportifs au monde à avoir dit ça. À la fin, tous les messages que j’ai reçus, presque 100 % d’entre eux, n’étaient que positifs, comme “Merci” ou des trucs comme ça », a-t-il poursuivi.

Dans le microcosme du tennis, Rublev (7e mondial) a en effet été le plus prompt à condamner la guerre engagée par son pays.

Sa compatriote Anastasia Pavlyuchenkova, finaliste de Roland-Garros 2021, et la Bélarusse, ex-N.1 mondiale, Victoria Azarenka en ont fait autant, avec des mots plus forts que Daniil Medvedev qui a simplement lancé un appel à la paix.

À Indian Wells, Rublev joue sans mention de son pays ni représentation de son drapeau, et ce jusqu’à nouvel ordre, conformément à la décision des instances dirigeantes du tennis qui n’ont pas voulu interdire les Russes et Bélarusses des compétitions.

Une mesure jugée insuffisante par l’Ukrainienne Marta Kostyuk, qui a exprimé son désaccord avec la position de l’ATP et de la WTA et fustigé le silence, le manque d’empathie des Russes à son endroit sur le circuit.