(Madrid) Des sources policières espagnoles ont déclaré jeudi à l’AFP que le joueur de 23 ans, ainsi que d’autres athlètes et personnalités publiques, figuraient sur une liste d’acheteurs présumés de ces faux certificats. « Nous pouvons confirmer le nom », ont notamment déclaré ces sources, faisant référence à de Minaur.

« J’ai reçu ma première dose de vaccin à Londres l’été dernier, et la seconde à l’hôpital La Paz à Madrid », écrit De Minaur sur son compte Instagram.

« Les nouvelles sont sorties aujourd’hui que l’hôpital fait l’objet d’une enquête pour avoir fourni de faux passeports sanitaires à certains de ses patients. »

« Je veux qu’il soit clair à 100 % que j’ai reçu ma deuxième injection, que j’ai un carnet de vaccination complètement valide, précis et authentique ».

« Je ne fais l’objet d’aucune enquête comme on le laisse entendre et mon nom est simplement lié à cette histoire parce que j’étais un patient de l’hôpital (comme des milliers d’autres). »

L’Australien, 32e mondial, a participé aux Internationaux d’Australie le mois dernier, où la vaccination était obligatoire, ce qui avait valu au N.1 mondial Novak Djokovic d’être exclu du tournoi et expulsé du pays.

La police espagnole a clôturé cette semaine la deuxième phase de l’« Opération Jenner », ouverte en janvier sur la branche espagnole d’une organisation fournissant de faux passes COVID-19 et PCR via des applications de messagerie.

L’enquête a révélé que les dirigeants de ce groupe étaient basés en France, a indiqué la police.

Au total, 11 personnes ont été arrêtées, accusées de « faux et usage de faux », et 2200 autres ont fait l’objet d’une enquête pour avoir obtenu frauduleusement les faux passeports sanitaires. 

Le réseau proposait de faux résultats de PCR pour environ 50 euros (57 dollars) et de faux faux passes sanitaires pour 200 euros (227 dollars). Les clients les plus riches devaient payer jusqu’à 1000 euros (1137 dollars) pour des documents attestant qu’ils étaient totalement vaccinés.

Selon la police espagnole, le groupe aurait été aidé par une personne travaillant dans les services de santé, l’enquête s’intéressant également au vol éventuel de codes d’accès.

Les paiements pour les faux documents étaient effectués à l’aide de cryptomonnaies « via des comptes ouverts dans des pays tiers. »

Une fois le paiement reçu, les clients obtenaient un code dans lequel était enregistré le calendrier de vaccination frauduleux.

Deux jours plus tard, ils pouvaient obtenir leur passeport COVID-19 dans lequel deux ou trois doses de vaccin étaient enregistrées comme ayant été reçues.

L’enquête de police est toujours en cours, et la phase finale porte sur l’arrestation des meneurs de l’organisation.