(Melbourne) Le Russe Daniil Medvedev, énervé après avoir offert un bris au Grec Stefanos Tsitsipas, s’en est pris vertement à l’arbitre vendredi avant de se qualifier en finale des Internationaux d’Australie : « Comment peux-tu arbitrer une demie alors que tu es si mauvais ? », lui a-t-il lancé.

Après avoir perdu pour la première fois sa mise en jeu pour permettre à Tsitsipas de mener 5-4 et de servir pour égaliser à une manche partout, Medvedev a été averti pour avoir proféré des paroles obscènes.

Assis sur son banc, il a alors interpellé l’arbitre. « Tu es fou ? Pourquoi (cet avertissement) ? », a-t-il lancé, avant de faire remarquer à l’arbitre qu’il ne disait rien quand le père de son adversaire parlait, selon lui, à son fils.

« Et son père peut parler à chaque point ? Es-tu idiot ? », a-t-il interrogé avant de répéter trois fois, en haussant le ton à chaque fois : « Son père parle à tous les points ! »

« Réponds moi ! Son père peut parler à chaque point ? Comment peux-tu arbitrer une demie de Grand Chelem alors que tu es si mauvais ? Regarde moi quand je te parle ! », a-t-il poursuivi.

L’arbitre s’est alors tourné vers lui en lui demandant « Que veux-tu ? »

« Que tu le sanctionnes, son père lui parle ! », a-t-il conclu.

Le Grec a effectivement reçu un avertissement pour coaching dans le 4e set.

« Violation du code »

« Je n’a pas reçu de coaching », a-t-il assuré par la suite. « Quand je joue, je n’entends rien. C’est impossible avec le bruit que fait le public. Il faudrait avoir une super audition pour pouvoir entendre ce que dit ton coach ».

Il s’estime d’ailleurs « visé depuis longtemps » par les arbitres sur ce point et assure avoir déjà évoqué le problème avec son père et coach Apostolos.

« Pour mon père, parler quand il se trouve dans l’action est une forme de médecine. Et on ne peut l’en empêcher. Il le fait par réflexe. Nous en avons parlé, j’ai passé des heures à essayer de trouver une solution avec lui, mais il est comme ça. Je suis à peu près certain que je vais recevoir d’autres avertissements pour coaching alors même que je n’écouterai jamais le moindre de ses mots », a commenté Tsitsipas.

De son côté, Medvedev a ensuite expliqué sa réaction sur le court.

Outre le fait qu’il était effectivement énervé par la perte de son jeu de service, il a souligné qu’Apostolos « parlait grec avant chacun de (ses) retours ».

« Je ne sais pas, peut-être qu’il disait “Allez”, et il n’y a aucun problème. Je ne sais pas ce qu’il disait, mais si c’était du coaching, ce n’est pas de la tricherie, mais c’est une violation du code », a souligné Medvedev.