(Miami) Bianca Andreescu avoue qu’elle se surprend parfois elle-même par sa capacité à courir sur tous les coups difficiles.

« Parfois, je me sens littéralement comme une pieuvre sur le court, courant d’un côté à l’autre, a mentionné la vedette du tennis canadien, tôt vendredi matin. J’ai l’impression d’avoir huit jambes. C’est fou, parfois je ne sais même pas comment j’arrive à réussir certains coups. C’est cet esprit combatif que j’ai toujours eu en moi, sans jamais abandonner. »

Cet état d’esprit combatif a été au centre de cette semaine alors que Andreescu effectue un retour sous les projecteurs après une absence de 16 mois.

Andreescu, âgée de 20 ans, à son troisième tournoi après une longue interruption, a remporté quatre matchs consécutifs en trois manches pour atteindre la finale de l’omnium de Miami. Elle affrontera la favorite australienne Ashleigh Barty en match de championnat d’un évènement WTA 1000 — le niveau juste en dessous du Grand Chelem chez les dames.

À son retour après une blessure au genou et sa décision de rester à l’écart des courts pendant la pandémie, la championne 2019 des Internationaux des États-Unis était à court de forme et a subi l’élimination au deuxième tour des Internationaux d’Australie en février. Un parcours jusqu’en demi-finales d’un tournoi plus modeste en Australie a suivi, mais Andreescu s’est blessée à une jambe là-bas et n’a pas joué à nouveau avant de revenir à Miami la semaine dernière.

Maintenant, l’Ontarienne suit un parcours semblable à celui qui l’a menée au titre à la Coupe Rogers à Toronto en 2019. Andreescu avait également gagné quatre matchs en trois manches consécutives lors d’un tournoi disputé chez elle.

La journée de congé vendredi se veut une pause salutaire pour Andreescu après 12 heures et 12 minutes de jeu en cinq matchs sur sept jours à Miami. Sa demi-finale gagnée au bris d’égalité de la troisième manche contre la Grecque Maria Sakkari s’est terminée à 1 h 35 et Andreescu n’a conclu sa conférence de presse que vers 3 h du matin.

« Je m’en suis tirée tant bien que mal et je suis très fière de la façon dont j’ai tout géré, a-t-elle ajouté. Il y a eu beaucoup de hauts et de bas, mais j’y suis arrivée. »

Andreescu, qui se hissera au 6e rang du classement la semaine prochaine, affrontera Barty pour la première fois, samedi.

Championne à Miami et à Roland-Garros en 2019, Barty vient également de revenir d’une longue pause. Lorsque la pandémie a frappé en mars dernier, elle n’a pas joué pour le reste de 2020.

Barty a remporté un tournoi en Australie avant le Grand Chelem et a maintenant une occasion de remporter des titres consécutifs à Miami (l’évènement n’a pas eu lieu l’année dernière).

Barty, âgée de 24 ans, et Andreescu ont remporté leur premier et unique Grand Chelem à ce jour en 2019.

« Ça va être génial. J’ai vraiment voulu l’affronter, a avoué Andreescu. J’ai ma chance samedi. Je sais que ça va être vraiment difficile. Elle joue du très bon tennis. J’espère que je pourrai être à mon meilleur niveau. »

Rivale de poids

Barty a souligné qu’elle ne regarde pas beaucoup de tennis quand elle ne joue pas, mais qu’elle est bien consciente du défi qu’Andreescu représente.

« Bianca a montré lors des grands tournois qu’elle avait la capacité de battre les meilleures, a-t-elle décrit. Je sais, d’après le peu que j’ai vu, qu’elle a une façon de se déplacer sur le court extrêmement physique.

« Elle a de bonnes mains et a des options des deux côtés. Elle est menaçante des deux côtés. C’est ce qui rend son jeu exceptionnellement difficile. Elle a tellement d’atouts dans son jeu. »

Andreescu a offert son meilleur tennis en Amérique du Nord, avec une fiche de 33-1 depuis le début de 2019.

Andreescu affirme que cela l’aide d’avoir des visages familiers dans l’assistance. Ses parents et son chien, Coco, ont passé beaucoup de temps dans les gradins cette semaine.

« Mes parents la mettent debout et la font danser sur la musique, ce qui est super adorable, a dit Andreescu. C’est bien d’avoir ça pendant les moments tendus parce que ça me fait sourire et les choses vont mieux ensuite. »