Elle a participé à des émissions télévisées aux États-Unis, a assisté au Met Gala, a coché sur sa liste des choses à faire une visite à la Bourse de New York et a clavardé avec le septuple champion du monde de Formule 1 Lewis Hamilton – une grosse affaire pour cette grande amatrice de sports automobiles.

Quant au meilleur entraîneur de soccer Jurgen Klopp, qui dirige l’équipe de Liverpool en Premier League, il l’a décrite comme le « talent du siècle ».

La vie d’Emma Raducanu a été chambardée depuis qu’elle a remporté le titre aux Internationaux des États-Unis à 18 ans après avoir franchi les qualifications du tournoi et, près d’une semaine plus tard, elle a toujours du mal à comprendre ce qui s’est passé.

« Parfois », a-t-elle déclaré vendredi, « j’ai des moments où je pense : "Oh, mon Dieu, je viens de gagner les Internationaux des États-Unis", puis le moment suivant je fais comme si de rien n’était. »

En visionnant la finale pour la première fois jeudi – le jour où elle est rentrée en Grande-Bretagne après un tourbillon de quelques jours à New York – et essayant de revivre quelques-uns des moments de sa victoire 6-4, 6-3 contre la Lavalloise Leylah Annie Fernandez, elle l’a réalisé un peu plus.

Presque en fait.

« Quand je regardais le match, j’ai l’impression que ce n’est pas moi qui joue, qui réalise certains de ces coups », a-t-elle confié à la BBC.

Sa victoire de samedi l’a propulsée au rang de super-vedette du jour au lendemain, les demandes se multipliant aux États-Unis.

Chanel l’a invitée au Met Gala, où elle a rejoint une foule de célébrités et de créateurs de mode à New York. C’était son moment fort des derniers jours, surtout depuis qu’elle y a rencontré Hamilton.

PHOTO ANGELA WEISS, AGENCE FRANCE-PRESSE

Emma Raducanu a été invitée par Chanel au Met Gala à New York.

« Il est une si grande source d’inspiration », a-t-elle confié.

On peut maintenant dire la même chose de celle qui est d’un tempérament terre-à-terre. Elle a pris 18 mois de congé du tennis pour terminer ses études secondaires parce que ses parents voulaient qu’elle ait quelque chose sur quoi se rabattre. L’une des matières qu’elle a étudiées est l’économie et ses parents travaillent dans la finance, ce qui explique pourquoi la visite au NYSE signifiait autant pour elle.

Le message qu’elle veut faire passer est le suivant : rêvez grand et travaillez dur, quel que soit votre parcours.

« Même si ce n’est pas le tennis, même si c’est d’autres rêves comme à l’école et être médecin ou quelque chose comme ça – rêvez grand et tout peut arriver, a-t-elle dit à Sky Sports. Et pour le tennis, je veux juste démontrer que vous pouvez être un enfant normal, aller à l’école, avoir toutes les choses normales et obtenir des résultats. »

Raducanu, qui s’est également entretenue par téléphone avec le premier ministre britannique Boris Johnson, a révélé qu’elle avait dormi presque toute la journée après son retour en Angleterre et qu’elle souhaitait faire une pause après deux mois exténuants. Cela a inclus un séjour de trois semaines aux Internationaux des États-Unis – une semaine en qualifications, puis un parcours dans le tableau principal au cours duquel elle n’a pas perdu un seul set pour devenir la première joueuse à remporter un tournoi du Grand Chelem en passant par les qualifications et la plus jeune gagnante d’un tournoi majeur depuis 2004.

Alors, quand la reverra-t-on sur un court de tennis ? Elle ne le sait pas encore vraiment – sa progression de 127 positions jusqu’au 23e rang du classement signifie qu’elle doit revoir son emploi du temps – mais elle vise une présence au tournoi d’Indian Wells du 6 au 17 octobre.