(New York) Stéfanos Tsitsipás passe « deux fois plus de temps » aux toilettes que Jeff Bezos dans l’espace : Andy Murray ne digère pas sa défaite de lundi au premier tour des Internationaux des États-Unis.

Plusieurs heures après, il ironisait encore sur les pauses prises par le Grec durant le match, les comparant à l’aller-retour de quelque dix minutes entre la Terre et l’espace effectué par le milliardaire américain Jeff Bezos en juillet.

Stéfanos Tsitsipás met deux fois plus de temps pour aller aux toilettes que Jeff Bezos pour aller dans l’espace. C’est intéressant.

Andy Murray, sur Twitter

Murray était entré dans les détails quelques heures plus tôt en conférence de presse.

« Il a abusé de toutes ces règles qui permettent de casser le rythme du match. Ce n’est pas un hasard s’il a pris toutes ces pauses quand j’allais servir ou quand je le mettais en difficulté, comme sur son service à 0-30, quand je menais deux sets à un… Il sait très bien ce qu’il a fait, j’ai perdu tout respect pour lui », a-t-il déclaré, très amer.

Pause de sept minutes

L’Écossais de 34 ans venait de céder après presque cinq heures passées sur le court Arthur-Ashe, 2-6, 7-6 (9/7), 3-6, 6-3 et 6-4, et ne décolérait pas après avoir à plusieurs reprise hurlé : « C’est une putain de blague ! » en rangeant ses affaires.

Durant la rencontre, Tsitsipás a pris plusieurs pauses, pour faire soigner sa voûte plantaire droite par un kiné, changer de raquette ou encore aller aux toilettes et dans le vestiaire afin de se changer à l’issue de la quatrième manche. Une absence de sept minutes.

« Lorsque vous jouez un match rude comme celui-ci et que vous vous arrêtez pendant sept ou huit minutes, vous vous refroidissez. Vous pouvez vous y préparer mentalement autant que vous le souhaitez, mais le fait est que cela vous affecte physiquement, et ce, plusieurs fois pendant le match », a expliqué Murray.

« C’est juste décevant parce que je pense que cela a influé sur le résultat final », a encore estimé Murray, qui a à peine salué son opposant au filet après la balle de match convertie.

Tsitsipás défend ses pauses toilettes

« S’il a quelque chose à me dire, nous devrions en parler tous les deux. Je ne pense pas avoir enfreint de règles », s’est ensuite défendu en conférence de presse le Grec, de dix ans son cadet, sur un ton flegmatique.

Sept minutes, « c’est le temps qu’il me faut pour me changer. Et revenir sur le court prend un peu de temps. Pour autant que je sache, on a le droit de faire deux pauses toilettes dans un match de cinq manches », a-t-il argué.

Murray a conclu en plaidant pour le changement d’une règle qu’il a jugée « absurde ».

« Parce que ce n’est pas bon pour le sport, pour les fans. Je ne pense pas que ce soit une bonne image renvoyée par les joueurs non plus. »